Uruguay: les patients tués par les infirmiers parce qu’ils « dérangeaient » ou par pitié

L’un des deux infirmiers uruguayens, accusé de l’assassinat de 11 patients dans des centres hospitaliers, a agi pour qu’"ils ne souffrent plus", selon son avocate, tandis que le second a déclaré en avoir éliminé cinq parce qu’ils le "dérangeaient".

"C’est un pervers", a déclaré l’avocate Inés Mazziotti mardi sur la radio uruguayenne El Espectador, à propos de l’infirmier de 40 ans ayant avoué l’assassinat de 5 patients à l’hôpital public Maciel de Montevideo.

"Dans ses déclarations, Marcel Pereira dit: +Ces vieux de merde, je fais leur toilette, et deux heures plus tard, ils se chient et se pissent dessus, qu’ils meurent une fois pour toutes, ils me cassent les c…", a-t-elle rapporté.

Ariel Acevedo, l’infirmier de 46 ans qu’elle défend voulait qu’"ils ne souffrent plus", a dit Mme Mazziotti, répètant des propos tenus par son client: "Inés, je travaille dans ce service depuis 20 ans, j’ai vu mourir des milliers de personnes. Que m’est-il arrivé ? Je ne sais pas, je crois que je me suis pris pour Dieu".

"Je me rends compte que j’ai commis une erreur, que j’ai agi comme si j’étais Dieu (…), je regrette", a déclaré l’homme qui a reconnu 11 assassinats dans un service de neurochirurgie de la clinique privée Espanola de la capitale, lors d’un nouvel interrogatoire.

Si elle a répété qu’il était "évident" que les deux infirmiers "se connaissaient", l’avocate a précisé qu’ils avaient eu recours à des mécanismes différents: "les personnes mortes à l’hôpital Maciel ont été tuées par médicaments", alors que son client a tué "par injection d’air" par voie intraveineuse.

L’enquête a débuté en janvier, sur dénonciation anonyme, mais c’est la mort suspecte d’une patiente de 74 ans la semaine dernière qui a permis d’interpeller les deux hommes, ainsi qu’une infirmière, accusée de complicité.

Les deux infirmiers ont été inculpés "d’homicide spécialement aggravé" et écroués dimanche soir. Les victimes n’étaient pas en phase terminale.

Ni les autorités sanitaires ni la police n’ont souhaité donner de précisions sur le nombre possible de victimes ni sur les périodes durant lesquelles les deux hommes ont exercédans les deux hôpitaux de Montevideo.

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