Une rencontre Trump/Rohani « pas le sujet numéro un » (Le Drian)

Une rencontre des présidents américain Donald Trump et iranien Hassan Rohani n’est pas le "sujet numéro un" cette semaine à New York, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française, laissant entendre qu’un tel rendez-vous, très attendu, était improbable.

"Les attaques contre (des installations pétrolières de) l’Arabie saoudite rendent la situation de tensions dans le Golfe encore plus grave. (…) Ce contexte rend aujourd’hui plus restreint l’espace (de discussions)", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse à la veille de la 74e Assemblée générale des Nations Unies.

"Les rencontres entre le président Trump et le président Rohani je pense que ce n’est pas le sujet numéro un. Le sujet numéro un, c’est : est-ce qu’on peut reprendre un itinéraire de désescalade avec les différents acteurs ?", s’est-il demandé.

Fin août au sommet du G7 à Biarritz, le président français Emmanuel Macron, très engagé dans la sauvegarde de l’accord sur le nucléaire iranien, avait obtenu un accord de principe de Donald Trump et du président iranien Hassan Rohani pour une rencontre, pressentie à l’occasion de l’AG des Nations Unies.

Mais depuis, les attaques perpétrées le 14 septembre et revendiqués par les rebelles Houthis pro-iraniens du Yémen ont réduit de moitié la production de brut saoudien et affecté l’approvisionnement mondial en pétrole.

Comme Ryad, les Etats-Unis ont accusé l’Iran d’avoir organisé cette attaque. La France a pour sa part jugé "peu crédible" la revendication des Houthis.

Donald Trump a annoncé un durcissement des sanctions conte Téhéran et a envoyé des renforts militaires dans le Golfe tout en mettant l’accent sur une "solution pacifique" à la crise.

La France, elle, a dépêché des experts sur place pour aider à faire la lumière sur l’origine de l’attaque.

"Les paramètres de négociation se sont (déjà) réduits, l’espace s’est rétréci puisque l’Iran a mis en œuvre une troisième série de mesures en violation du JCPOA (accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015) et puis il y a l’échéance du 6 novembre" avec la menace de Téhéran de restreindre encore le respect de ses engagements, a souligné M. Le Drian.

L’Iran a annoncé le 7 septembre avoir mis en route des centrifugeuses avancées devant augmenter son stock d’uranium enrichi, franchissant ainsi une nouvelle étape dans la violation de ses engagements liés au JCPOA.

"L’enjeu des discussions qui pourront avoir lieu pendant cette semaine c’est de savoir si nous pouvons reprendre ce processus de désescalade qui a été initié et qui était perceptible" au moment du sommet du G7, a ajouté le ministre français. "Cette procédure de désescalade est toujours sur la table. Il faut que des actes soient posés et que la partie iranienne dise ce qu’elle veut faire dans cet environnement-là", a-t-il insisté.

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