Un test de détection rapide de la tuberculose mis au point

Des chercheurs américains ont mis au point un test sanguin qui devrait nettement accélérer le diagnostic et le traitement de la tuberculose, une infection qui fait près de deux millions de morts par an dans le monde.

Ce test "surpasse tous ceux qui sont actuellement sur le marché et ne prend que quelques heures pour produire des résultats", affirment ses inventeurs, dont la découverte est publiée lundi dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Ce test est le premier à mesurer la gravité de cette infection pulmonaire en détectant deux protéines dans le sang (CFP-10 et ESAT-6) que la bactérie responsable de la tuberculose libère seulement dans la phase active de la maladie.

"Notre technologie peut être utilisée avec des instruments cliniques habituels que l’on trouve dans tous les hôpitaux", précise Tony Hu, un des inventeurs et chercheur à l’Université d’Arizona, dans un communiqué.

Il peut détecter la tuberculose dans environ 92% des cas chez des patients qui sont ou non co-infectés par le virus de l’immuno-déficience humaine (VIH), responsable du sida.

Dans ce dernier cas, les techniques de dépistage actuellement utilisées peuvent être plus complexes.

"Les tests aujourd’hui sur le marché qui consistent en des cultures de sang, des analyses des expectorations, une biopsie des poumons ou encore des ponctions lombaires, sont les seules manières de diagnostiquer la tuberculose", souligne Tony Hu.

En outre, "ils peuvent produire des faux négatifs et prennent plusieurs jours voire des semaines pour obtenir les résultats", pointe-t-il.

Ce nouveau test n’est pas encore disponible sur le marché et son coût n’a pas encore été déterminé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ dix millions de personnes dans le monde développent la tuberculose chaque année, entraînant près de deux millions de morts.

Les traitements anti-tuberculeux ont permis d’éviter près de 50 millions de décès entre 2000 et 2015. Mais l’infection reste une épidémie au niveau mondial en l’absence d’un vaccin efficace et de l’augmentation des souches de la bactérie qui sont résistantes aux traitements. Le tout combiné à l’insuffisante efficacité des tests de dépistage.

Les experts estiment que jusqu’à un tiers de la population mondiale pourrait avoir une infection dormante.

afp

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