Un Front des forces démocratiques, une nécessité urgente pour sauver l’Algérie (Le Matin d’Algérie)

Aucun parti politique en Algérie ne représente à lui seul une force assez puissante capable de sortir le pays de la crise complexe actuelle qu’il traverse et ouvrir la voie à un réel changement démocratique et pacifique, écrit «Le Matin d’Algérie».

«Par contre, la constitution d’un large Front des forces patriotiques et démocratiques autour d’un programme commun, peut constituer une alternative salutaire pour le pays», note-t-il dans un article sous le titre «Un Front des forces patriotiques et démocratiques, une nécessité urgente pour sauver l’Algérie».

Faisant observer qu’il n’existe pas de partis de masses capables de mobiliser la société pour un tel changement, la publication relève que «les partis démocrates sont éparpillés et divisés, les luttes sociales et professionnelles sont encore au stade corporatiste, alors que les luttes citoyennes elles, se déroulent encore largement sous forme de révolte ou d’émeutes au niveau local, autour de revendications tout aussi dissociées».

Et le quotidien d’expliquer que la faible mobilisation citoyenne est à lier aux conséquences de la décennie noire, que les Algériens ne veulent pas revivre, mais également à l’interdiction des manifestations de rue surtout à Alger où elles restent soumises à autorisation.

Il estime que les conditions de réussite d’un large front unitaire «supposent de mettre en sourdine les divergences politiques et définir une plateforme, un programme commun, pouvant fédérer, dans l’action commune, toutes les initiatives et proposer un projet alternatif, proposant des perspectives de solution aux problèmes du pays et du peuple». «Ce projet, s’il est novateur, mobilisateur, crédible, s’il est porté par des hommes et des femmes sincères, honnêtes, désintéressés, alors sûrement le peuple l’adoptera et il pourra insuffler un nouvel espoir à la jeunesse algérienne, en proie au chômage et à la mal-vie», retient-il.

Pour «Le Matin d’Algérie», la question fondamentale n’est pas de remplacer un Président ou un Premier ministre par un autre en gardant le même système politique, mais de «réaliser un changement structurel qui mette fin au système rentier, corrompu, dominé par les couches compradores et bureaucratiques dont les intérêts sont liés à ceux des sociétés étrangères et des multinationales qui empêchent la Nation de se développer et les couches populaires de bénéficier des fruits du progrès».

Ce Front, relève-t-il, peut rassembler des partis, des syndicats, des cadres du secteur public, des experts, des associations et des personnalités, qui pourront mettre leurs capacités, leur expérience et leur savoir, pour définir un système alternatif basé sur plus de justice sociale, plus de libertés, plus d’équité, un développement autocentré, une industrie productive, créatrice d’emplois et de richesses, s’appuyant avant tout sur le secteur public et le privé national avec des règles transparentes de gestion économique et de lutte contre la corruption.

Avec MAP

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