"Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté", a dit M. Erdogan devant des sympathisants qui scandaient "peine de mort" lors de la manifestation géante à Istanbul organisée par le pouvoir, en présence de l’opposition.
"Apparemment, il n’y a pas la peine capitale en Europe, mais ils l’ont aux Etats-Unis, au Japon, en Chine. La plupart des pays l’appliquent", a lancé le président Erdogan.
Juste avant lui, le chef d’Etat-major, le général Hulusi Akar, qui avait été brièvement enlevé par les putschistes, avait été interrompu par la foule lors de son discours aux cris de "peine de mort".
Dès le surlendemain du putsch avorté, promettant d’éliminer "le virus" factieux au sein de l’Etat, le président Erdogan avait évoqué un possible rétablissement de la peine capitale, abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d’Ankara à l’entrée dans l’Union européenne.
Un rétablissement de la peine capitale sonnerait le glas des négociations sur une adhésion de la Turquie au bloc européen tout en aggravant l’inquiétude à l’étranger sur le non-respect de l’Etat de droit.
(Avec AFP)