Turquie: ouverture des bureaux de vote pour le référendum sur la présidentialisation du système politique

Les bureaux de vote pour le référendum sur le changement du système politique turc du parlementaire au présidentiel exécutif se sont ouverts dimanche pour accueillir près de 55,319 millions d’électeurs.

Sur ce nombre, plus de 2,092 millions à l’étranger ont été appelés à voter, du 27 mars au 9 avril, dans 119 représentations diplomatiques dans 57 pays (comptant au moins 500 électeurs) et aux 32 postes-frontières (27 mars au 16 avril), selon la Commission électorale (YSK).

Les bureaux de vote ont ouvert à 7H locale (4H GMT) dans les province de l’Est et du sud en raison du lever de soleil et à 8 H (5 H GMT) dans celles de l’Ouest et du Nord pour se poursuivre respectivement jusqu’à 16 H et 17 H locales. La Turquie affiche un taux de participation des plus élevés des pays de l’OCDE dépassant les 90 pc dans régions du pays avec 85,23 pc aux dernières législatives anticipées de novembre 2015 contre 83,92 pc cinq plus tôt (juin 2015).

Avec la réforme proposée, le président décide de la nomination-révocation des ministres. Le poste de Premier ministre sera supprimé, le nombre de députés passera de 550 à 600 et l’âge d’éligibilité sera abaissé de 25 à 18 ans. Les élections législatives et présidentielles se dérouleront le même jour, tous les cinq ans et le chef de l’Etat pourra, désormais, préserver ses liens avec son parti.

Le chef de l’Etat peut dissoudre le Parlement et convoquer des élections anticipées, auquel cas son mandat est aussi remis en jeu. De même, le Parlement peut s’autodissoudre (à la majorité des 3/5-èmes) et convoquer de nouvelles élections législatives et présidentielle.

Dans ce cas, si le président accomplit son deuxième mandat au moment où le Parlement prononce la dissolution, alors le président sortant peut se représenter. S’il l’emporte, il effectuera, de fait, un troisième mandat.

Seul les partis ayant obtenu plus de 5 % des suffrages à une précédente élection et qui auront récolté au minimum 100 mille votes pourront présenter un candidat aux présidentielles.

L’Assemblée peut soumettre une motion, à la majorité absolue de ses membres, demandant l’ouverture d’une enquête judiciaire contre le président, qui peut décider par décret de toutes les prérogatives en lien avec les ministères (création, suppression, champ d’action, etc.) et de décréter l’état d’urgence pouvant, cependant, être raccourci, prolongé ou suspendu par le Parlement.

Les prochaines élections parlementaire et présidentielle se dérouleront le 3 novembre 2019 au cas d’approbation de cette réforme.

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