Turquie: Erdogan nomme les recteurs, tensions dans les universités

La décision de donner au président Recep Tayyip Erdogan le pouvoir de nommer les recteurs d’université en Turquie, dans la foulée du putsch manqué, suscite l’inquiétude sur les campus, où professeurs et étudiants redoutent l’ingérence gouvernementale.

La semaine dernière, M. Erdogan a désigné Mehmed Özkan pour remplacer la très populaire Gülay Barbarosoglu, qui avait été triomphalement élue à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore, alma mater de l’élite du pays.

Le gouvernement affirme que remplacer les élections rectoriales par une nomination directe permet d’éviter les luttes de clans dans les établissements.

Les opposants à cette mesure accusent les autorités de vouloir renforcer leur mainmise sur les campus, bastions de la liberté d’opinion et d’expression, et comparent cette initiative à la nomination d’administrateurs pour diriger des municipalités kurdes dans le sud-est du pays.

Après la tentative de coup d’Etat militaire du 15 juillet, les élections de recteurs dans les 181 universités ont été suspendues. Désormais, le président de la République choisit une personne parmi trois candidats proposés par le Conseil de l’enseignement supérieur (YÖK).

Passé le délai d’un mois après la présentation des trois candidats par le YÖK, le président peut, s’il le souhaite, choisir un autre candidat pour occuper le poste.

Avec AFP

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