L’opposition, qui s’est réunie en urgence à Tunis, avance pour sa part le chiffre de 20 morts. "Nous marchons vers l’inconnu", déclare au Monde l’ancien candidat à l’élection présidentielle Ahmed Brahim, premier secrétaire d’Ettadjdid, un parti post-communiste qui compte deux députés au parlement. "Il faut que le pouvoir se ressaisisse et retire les forces des villes qu’elles encerclent".
Ces "affrontements se poursuivaient ce matin même [dimanche]", a précisé Ahmed Nejib Chebbi, chef du Parti démocratique progressiste (PDP), sans représentant parlementaire. Plusieurs témoignages ont affirmé que l’armée avait pris position autour de plusieurs bâtiments administratifs et bancaires, notamment à Thala, dans l’ouest du pays, près de Kasserine.