Tunisie: des journalistes dénoncent les « nominations arbitraires » à la tête des médias publics

Près de 200 journalistes, représentants de la société civile et de l’opposition se sont rassemblés mercredi devant le palais du gouvernement à Tunis pour dénoncer les nominations qualifiées d’"arbitraires" à la tête de médias publics. Plusieurs ONG et partis politiques accusent le gouvernement de vouloir contrô ler les médias en prévision des prochaines échéances électorales.

La plupart des manifestants appartenaient au journal "Dar Assabah", la plus ancienne institution de presse en Tunisie. Ils contestent la désignation à sa direction générale de Lotfi Touati, auparavant chef de district de la police dans un quartier populaire de Tunis.

"Au lieu d’appels à candidatures publiques conformes, nous assistons aujourd’hui à des méthodes de recrutement inappropriées, selon des procédures opaques qui répondent plutô t à des agendas politiques", a dénoncé la présidente du Conseil national de la liberté, Siham Bensédrine.

"Pour des médias publics libres et indépendants", pouvait-on lire sur une pancarte de l’organisation Reporters sans frontières (RSF). La directrice du bureau de RSF en Tunisie, Olivia Gré, s’est dite "scandalisée" par la succession de nominations de dirigeants d’entreprises médiatiques publiques sans consultation des structures professionnelles concernées.

Une journaliste du quotidien "Dar Assabah", Sana Farhat, n’a pas écarté le recours au sit-in et à la grève de la faim "si rien n’est fait pour rectifier le tir".

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