Tunis et Paris appellent à un dialogue global inter-libyen sous l’égide de l’ONU

La Tunisie et la France ont appelé, lundi, à un dialogue global inter-libyen sous l’égide des Nations-unies pour trouver une solution à la crise dans ce pays.

Cet appel a été lancé par le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian, au terme de leur entretien à Tunis consacré aux moyens d’activer une solution politique à la crise dans ce pays.

Cités par un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, les deux ministres ont mis l’accent sur les efforts déployés en vue de rapprocher les points de vue des antagonistes libyens et de les inciter à négocier une solution politique sur la base de l’accord signé en décembre 2015 à Skhirat, au Maroc.

Tout en évoquant le bilan de la rencontre de Paris entre Fayez Sarraj, président du Conseil présidentiel libyen, et le commandant de l’armée nationale libyenne, Khalifa Hafter, les deux parties ont réaffirmé l’attachement de leurs pays à une solution politique en Libye afin de pouvoir réaliser la réconciliation nationale et assurer la stabilité dans le but de favoriser l’organisation d’élections libres.

Ce déplacement du chef de la diplomatie française intervient quelques semaines après les visites du président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Sarraj à Tunis et à Paris.

Réunis début août à La Celle Saint-Cloud en région parisienne, MM. Sarraj et Hafter avaient souligné que la solution à la crise libyenne ne peut être que politique et passe par un processus de réconciliation nationale associant tous les Libyens.

Dans une déclaration conjointe rendue publique à l’issue de leur rencontre à l’initiative du président français Emmanuel Macron en soutien à l’action des Nations unies et dans le cadre de la mise en œuvre des accords de Skhirat, les deux hommes s’étaient engagés à un cessez-le-feu et à s’abstenir de tout recours à la force armée pour ce qui ne ressort pas strictement de la lutte antiterroriste.

Ils ont fermement condamné tout ce qui menace la stabilité du territoire libyen, s’engageant également en faveur de la construction d’un Etat de droit en Libye, souverain, civil et démocratique, qui garantisse la séparation et le transfert pacifique des pouvoirs et le respect des droits de l’Homme et est doté d’institutions nationales unifiées, la Banque centrale, la Compagnie nationale de pétrole et l’Autorité libyenne d’investissement.

Ils ont par ailleurs exprimé leur disposition à poursuivre le dialogue au-delà de la rencontre de La Celle Saint-Cloud, dans le respect de la présente déclaration, tout en s’engageant à créer les conditions favorables aux travaux de la Chambre des députés, du Conseil d’Etat et de la Haute Commission nationale pour les élections en vue de la préparation des prochaines élections.

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