"Bien sûr, j’ai maintenu mes accusations et je suis heureuse de cette confrontation", a déclaré Tristane Banon, qui a été confrontée à Dominique Strauss-Kahn jeudi matin dans les locaux de la police à Paris. "C’est une première victoire", a-t-elle estimé. Elle ajouté avoir été face à un DSK faisant preuve d’"arrogance", de "suffisance" et de "froideur". "J’ai pensé qu’au moins il s’excuserait (..) mais il ne l’a pas fait", a-t-elle poursuivi.
"Il n’a même pas osé me regarder", a-t-elle dit ajoutant éprouver "du mépris" à son égard. Lors de la confrontation, Dominique Strauss-Kahn a déclaré qu’"il a oublié" ou "que ce sont des faits imaginaires", selon elle. "Je ne peux pas croire que toutes les incohérences que j’ai soulevées ne provoquent pas la suspicion du parquet", a-t-elle déclaré. Réagissant à l’évocation de son immunité diplomatique par la défense de DSK dans la procédure civile toujours en cours aux Etats-Unis, la romancière s’est interrogée : "Ca veut dire quoi l’immunité diplomatique ? Ca veut dire que quand on a l’immunité diplomatique on a le droit d’agresser les femmes, de tenter de les violer ?"
La réaction de l’intéressé n’a pas tardé. Dans un communiqué publié par ses avocats, Dominique Strauss-Kahn a accusé Tristane Banon de mentir sur "le déroulement de la confrontation" organisée jeudi matin, selon. "Dominique Strauss-Kahn conteste formellement avoir agressé Mme Tristane Banon et constate qu’elle ment aussi à propos du déroulement de la confrontation intervenue ce matin", précise le communiqué.