« Depuis le 5 octobre, au moins 59 personnes ont été tuées par des bombardements et des frappes aériennes, dont plus d’un tiers étaient des enfants », a indiqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse à New York.
Citant le bureau de coordination des Affaires humanitaires (OCHA), le responsable onusien a ajouté que trois travailleurs humanitaires ont également perdu la vie et plus de 300 personnes ont été blessées dans ces attaques.
Les hostilités ont touché plus de deux douzaines d’établissements de santé depuis le 5 octobre, a-t-il dit, notant que l’ONU et ses partenaires fournissent de la nourriture, des tentes, des kits d’hygiène et d’autres aides aux personnes affectées par la vague de violence. A cause de ces tensions, plus de 120.000 personnes supplémentaires ont été déplacées, poursuit-on.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), six enfants, dont quatre d’une même famille », ont été tués dans un bombardement des « forces terrestres du régime » syrien, contre le village de Qarqor, dans le bastion rebelle d’Idleb.
Lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a reconnu qu’une solution globale au conflit dans ce pays reste « insaisissable », appelant à des “mesures concrètes et de confiance » pour sortir de l’impasse.
Il a notamment exhorté les dirigeants politiques et la communauté internationale à agir d’urgence pour “arrêter la chute de la Syrie”, alors que les “souffrances et le sentiment de désespoir au sein de la population s’approfondissent”.
“Nous ne pouvons pas simplement accepter le statu quo, car la situation va empirer, elle pourrait s’effondrer, ce qui entraînerait de nouveaux défis”, a-t-il prévenu, émettant le souhait de voir le processus politique porter ses fruits sur le terrain et susciter l’espoir.