Tennis – Miami: Marion Bartoli, Justine Henin et Venus Williams en quarts de finale
Marion Bartoli, qui va jouer les quarts de finale du tournoi de Miami contre la Belge Yanina Wickmayer (N.12), met son bon parcours floridien au crédit de ses progrès au service.
"J’ai senti une douleur en servant à 3-5. Après, ça été tellement douloureux que j’en voyais presque des étoiles… J’ai continué mais je crois que j’aurais dû abandonner. En même
temps, abandonner à 0-4 dans le 2e set, c’est moche", a indiqué la Russe, N.4 mondial, qui n’a toujours pas franchi le stade des 8e de finale cette saison en six tournois.
Bartoli, 15e joueuse mondiale, a eu le mérite de rester concentrée du début à la fin, malgré le vent, malgré les quatre heures de report en raison de la pluie, malgré son aversion pour le Grandstand (en pente, selon elle).
"En dépit des conditions, je trouve que j’ai très bien servi", a indiqué la Française.
"Je suis très satisfaite de mon service. Plus qu’en précision, c’est en puissance que j’ai gagné. J’avais déjà bien servi à Indian Wells (8e de finaliste) et je sens que tout le travail effectué dans ce secteur depuis l’Open d’Australie est en train de payer."
La jeune femme du Puy-en-Velay a aussi confié sa satisfaction de retrouver le haut de l’affiche à Miami, où elle n’a plus connu la réussite depuis ses débuts par un quart de finale en 2003 (une seule victoire dans ses cinq précédentes participations).
"Ce n’était pas facile de me voir mal jouer ici ces dernières années car c’est un endroit que j’adore depuis que j’ai gagné l’Orange bowl quand j’avais 16 ans", a-t-elle expliqué.
Bartoli atteint les quarts de finale d’un tournoi pour la première fois de la saison.
Pour sa part, l’Américaine Venus Williams n’est pas passée loin de l’élimination lundi face à la Slovaque Daniela Hantuchova (N.19), battue 6-1, 5-7, 4-6.
Venus Williams, qui portait un bandage sur la cuisse droite, a été inexistante en première manche avant de se reprendre progressivement dans la deuxième pour arracher une victoire en 2 h 18 min grâce à un break effectué à 4-4 dans le dernier set, suivi d’un jeu de service blanc plein d’autorité.
La tête de série N.3 rencontrera la Polonaise Agnieszka Radwanska (N.6) en quart de finale.
Elle a été accrochée pour la première fois du tournoi, après deux succès aisée sur la Roumaine Sorana Cirstea et l’Italienne Roberta Vinci.
Dans tous ses matches, l’aînée des soeurs Williams a connu des hauts et des bas sur sa mise en jeu (6 doubles fautes, 6 aces et seulement 38% de points gagnés sur deuxième balle contre Hantuchova).
A l’inverse, la Belge Justine Henin s’est aisèment qualifiée pour les quarts de finale en battant la Russe Vera Zvonareva (N.11) 6-1, 6-4.
Henin rencontrera mercredi en quart de finale la Danoise Caroline Wozniacki, tête de série N.2.
"Je ne l’ai jamais jouée, je ne l’ai même jamais vu jouer, c’est la génération montante, a indiqué Henin. Je n’ai pas vu sa finale de contre l’US Open contre Kim (Clijsters). Cela va être un autre très bon test pour moi."
La Belge s’est imposée en un peu plus d’une heure en se montrant largement supérieure à sa rivale russe et sans avoir défendre une balle de break. Zvonareva (seulement 5 coups gagnants) a été complètement annihilée par la Wallonne, qui menait déjà un set zéro après 27 minutes.
"Je suis contente de ma tactique, je l’ai prise à la gorge d’entrée, je ne voulais surtout pas mal entrer dans le match, notamment à cause du froid et du vent", a indiqué Henin, qui a pris des anti-inflammatoires pour contrer une douleur au bassin qui la travaille.
La Belge s’est notamment montrée particulièrement satisfaite de sa mise en jeu: "j’ai bien servi, je suis une nouvelle fois entre 60 et 70% de premier service, ça commence à se stabiliser de ce côté-là".
"Je suis contente d’avoir réagi après la déception d’Indian Wells (élimination au 2 tour, ndlr), je trouve que mon évolution est vraiment positive", a poursuivi Henin, qui aura deux compatriotes en quart de finale, Clijsters et Yanina Wickmayer. "Il faut savourer ces résultats, a-t-elle dit. Nous sommes un tout petit pays alors c’est vraiment bien."
l’Indépendant, hier