Pabuk, première tempête tropicale à frapper le royaume depuis 30 ans, a entraîné des vents violents soufflant jusqu’à 75 km/h, des vagues de trois à cinq mètres de haut et des pluies torrentielles provoquant de nombreuses inondations.
Le bilan de la tempête depuis jeudi est monté à 4 morts et un disparu, avec le décès de deux hommes vendredi après-midi dans la province de Nakhon Si Thammarat.
Selon la police, l’un, âgé de 35 ans, a été tué par la chute d’un arbre sur sa maison et l’autre, âgé de 46 ans, dans un accident de voiture alors que la chaussée était très glissante.
Plus tôt dans la matinée, un pêcheur de la province de Pattani, près de la frontière malaisienne, avait été emporté par des vagues de plusieurs mètres alors qu’il rentrait au port. Un autre membre de l’équipage est toujours porté disparu.
Jeudi, un ressortissant russe s’était noyé à Koh Samui.
En 1989, le typhon Gay, dernier phénomène météorologique majeur à avoir frappé la région à cette période de l’année, avait coûté la vie à des centaines de personnes.
Pabuk a été rétrogradée samedi matin en dépression alors qu’elle s’est déplacée au-dessus de la mer d’Andaman où se trouvent les stations touristiques de Krabi et de Phuket, avant de s’éloigner de la Thaïlande, a-t-on appris auprès du centre météorologique thaïlandais.
La veille, l’oeil de la tempête avait évité de justesse Koh Samui, Koh Phangan et Koh Tao dans le golfe de Thaïlande, des îles très prisées des vacanciers en ces périodes de fin d’année.
Des centaines de touristes sont restés bloqués sur ces îles alors que les ferries sont restés à quai et que trois aéroports régionaux ont été fermés.
"Certains d’entre eux devraient partir aujourd’hui avec la réouverture de l’aéroport et la reprise du service des ferries", a indiqué à l’AFP le chef du district de Koh Samui, Kittipop Roddon.
"A Samui, il n’y a pas de victimes à déplorer" et "seules quelques maisons ont été partiellement endommagées par le vent", a-t-il ajouté.
Les drapeaux rouges interdisant la baignade n’ont toutefois pas encore été retirés sur certaines plages.
"Tout est terminé. Les 10.000 touristes restés sur notre île sont en sécurité", a déclaré de son côté Krikkrai Songthanee, chef du district de Koh Phangan, réputée pour ses fêtes de pleine lune, ajoutant que les vents violents avaient causé des dégâts mineurs.