Sommet de Paris: les leaders africains déclarent la guerre à Boko Haram

Les participants au « Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria », tenu à l’initiative du président français François Hollande, se sont engagés à renforcer la coopération entre les Etats de la région, à la fois pour permettre la libération des jeunes filles enlevées et plus largement pour lutter contre la secte Boko Haram.

Dans les conclusions sanctionnant cette réunion, à laquelle ont pris part les chefs d’Etat du Bénin, du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad et des représentants de l’Union européenne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ces pays ont réaffirmé "leur engagement en faveur des droits de l’Homme, et en particulier la protection des droits des jeunes filles victimes de violences, de mariages forcées ou menacés d’esclavage".

"Le Nigéria et ses voisins développeront des capacités d’analyse et de réaction qui contribueront à renforcer la sécurité de toutes les populations et l’Etat de droit dans les zones affectées par l’action terroriste de Boko Haram", lit-on dans le document rendu public à l’issue de ce sommet.

"Pour lutter contre la menace créée par Boko Haram, qui s’est dernièrement manifestée par plusieurs attentats meurtriers et par l’enlèvement de plus de 270 lycéennes, le Nigéria et ses voisins décident de procéder immédiatement à des patrouilles coordonnées dans un objectif de lutte contre Boko Haram et de recherche des disparues, ainsi que de mettre en place un système de partage du renseignement afin de soutenir cette action opérationnelle", précise la même source.

Ils s’engagent aussi à mettre en place des "mécanismes d’échanges d’information sur les trafics d’armes" et à "renforcer les mesures de sécurisation des stocks des armées", ainsi que des mécanismes de surveillance des frontières.

Ces pays ont, en outre, plaidé pour la mise en place d’une cellule de fusion du renseignement au niveau multilatéral et à l’institution d’une équipe dédiée qui identifiera les moyens à mettre en œuvre et élaborera dans un second temps une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Au niveau international, les participants s’engagent à "accélérer la mise en place de sanctions internationales, en priorité dans le cadre des Nations Unies, à l’encontre de Boko Haram, d’Ansaru et de leurs principaux responsables".

Ils soulignent la nécessité de la mobilisation en faveur des zones marginalisées et de leurs populations fragiles, notamment les femmes exposées aux violences.

Les participants au "Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria" ont convenu que le Royaume Uni accueillerait une réunion de suivi le mois prochain au niveau ministériel pour faire un point des progrès de ce plan d’action, conclut la même source.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite