Silvio Berlusconi à deux pas d’être chassé du parlement

‘ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi, au centre de la vie politique italienne depuis 20 ans, se prépare mercredi à un vote qui sanctionnera son expulsion du parlement, sans conséquences immédiates toutefois sur le gouvernement.

Les partisans du Cavaliere ont tenté par tous les moyens de retarder l’échéance au point que les procédures de vote sur la destitution de M. Berlusconi devraient démarrer seulement vers 18H00 GMT.

L’issue du scrutin ne fait guère de doutes puisque la gauche et le Mouvement Cinq Etoiles de l’ex-comique Beppe Grillo ont annoncé qu’ils uniraient leurs voix.

Cela aura-t-il un impact sur la tenue du gouvernement ? A priori non car l’exécutif gauche-droite mené par Enrico Letta peut compter sur la fidélité de ses cinq ministres de droite dont l’ex-dauphin du Cavaliere, Angelino Alfano, et une patrouille d’au moins 50 parlementaires regroupés sous l’appellation Nouveau Centre droit.

Plaidant pour "une situation politique non chaotique", M. Letta a lancé une sorte d’appel à la raison mardi soir en soulignant que l’Italie, en récession depuis deux ans, "a un besoin dramatique de croître et créer des emplois".

De leur côté, les "faucons" du camp Berlusconi ont officialisé leur passage à l’opposition en appelant mardi à voter contre la loi budgétaire, sur laquelle le gouvernement a posé la question de confiance, obtenant dans la nuit une majorité de 171 voix contre 135 au Sénat.

C’est cette rupture par le camp Berlusconi des "larghe intese" ("les larges ententes") que retenait d’abord mercredi la presse italienne, plus que la fin d’une domination de vingt ans par le Cavaliere de la politique.

Certains d’ailleurs ne semblent pas y croire, comme La Repubblica qui écrit: "le pari de Silvio: je retournerai au palais Chigi".

Le Corriere della Sera reprochait à Berlusconi d’avoir choisi la devise "après moi le déluge" et aux Berlusconiens de se mettre, avec le mouvement anti-partis "Cinq Etoiles", "dans une position anti-système, en sonnant le tocsin des larghe intese alors même qu’on s’apprête en Allemagne à soutenir une grande coalition".

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