Trois conventions de partenariat pour le développement et la généralisation d’un préscolaire de qualité ont été signées, jeudi à Rabat, lors d’une réunion présidée par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
La signature de ces accords, qui s’inscrivent dans la continuité du processus de réforme du système d’éducation et de formation, intervient en exécution des Hautes orientations Royales pour l’instauration d’un système éducatif efficace, équitable et généralisé, à l’occasion du coup d’envoi en 2018 du Programme national de généralisation et de développement du préscolaire de qualité sous le signe “Notre avenir n’attend pas”.
Elle intervient également dans le cadre de l’opérationnalisation du Nouveau modèle de développement qui appelle à une renaissance du système éducatif, ainsi que de la mise en œuvre du programme gouvernemental qui place l’éducation au centre de ses priorités et au cœur du développement du capital humain et de la consolidation des piliers de l’État social.
La convention-cadre, signée par M. Benmoussa et le président de la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire (FMPS), Noureddine Boutayeb, permettra ainsi d’améliorer la qualité de l’enseignement préscolaire tout en investissant l’importante expérience que la Fondation a accumulée depuis des années dans le cadre de son partenariat avec le ministère, laquelle a prouvé son efficacité dans la gestion de ce chantier dans le respect des exigences et normes établies.
En vertu de cet accord, la FMPS se chargera de la gestion directe des classes du préscolaire et de l’instauration d’un système intégré et inclusif pour la formation des éducateurs, le renforcement de leurs capacités professionnelles, le recrutement de profils qualifiés et l’augmentation du temps consacré à la formation initiale et continue, ainsi que de la mise en œuvre d’un système d’évaluation des compétences acquises par les enfants et de la mise à disposition d’outils pédagogiques, de méthodes didactiques et d’équipements appropriés qui tiennent compte des spécificités de ce type d’enseignement.
Des mécanismes pour le financement des opérations liées à la gestion des classes du préscolaire seront également mis en place en vertu d’une convention tripartite signée par M. Benmoussa, M. Boutayeb et le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lakjaa, alors que les besoins annuels en matière d’éducateurs qualifiés seront assurés en vertu d’une troisième convention signée par MM. Benmoussa, Lakjaa et Boutayeb, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, et le wali-coordinateur national de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), Mohamed Dardouri.
Ces trois conventions visent à accélérer la généralisation du préscolaire aussi bien dans le milieu rural, semi-urbain qu’urbain, tout en garantissant sa qualité, et ce à travers la formation des éducateurs, initiale ou continue soit-elle, le recrutement de profils qualifiés et l’accompagnement et le suivi de l’enseignement, a expliqué M. Benmoussa dans une déclaration à M24, la chaine d’information en continu de la MAP.
De son côté, M. Sekkouri a souligné l’importance de ces conventions qui interviennent à un moment où le préscolaire a été incubé entre le ministère de l’Éducation nationale et l’INDH, ajoutant que son département s’attache aujourd’hui à augmenter l’effort d’accompagnement et de formation des éducateurs de manière significative, qui est passé de 200 heures à 400 heures avec un budget plus important et des procédures simplifiées.
Pour M. Boutayeb, ces conventions visent à donner la visibilité nécessaire, en définissant le cadre et les moyens, en identifiant l’approche idoine afin de réussir ensemble cette généralisation et en s’inspirant du modèle mis en place par la Fondation et la coordination nationale de l’INDH dans le monde rural, qui fonctionne parfaitement depuis 4 ans. “La Fondation gère déjà 12.000 unités de préscolaire et nous estimons d’ici 2028 être en mesure, avec le reste des acteurs, de garantir cette généralisation avec la qualité requise”, a-t-il dit.
M. Dardouri a, quant à lui, affirmé que la petite enfance et le préscolaire constituent des axes fondamentaux de la troisième phase de l’INDH, lancée en 2018, précisant que ces accords visent à renforcer la formation des éducateurs qui sont un élément indispensable en vue d’asseoir un préscolaire de qualité.
Dans un document distribué à cette occasion, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports salue la mobilisation des partenaires et des différents acteurs pour la mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’enseignement préscolaire et leur implication dans cet important chantier national, et affirme son engagement à garantir une justice spatiale et l’égalité des chances pour tous les enfants, particulièrement en milieux rural et semi-urbain.