Le 15 mai 2011, l’information fait le tour du monde à la vitesse de l’éclair : Dominique Strauss-Kahn a été arrêté par la police américaine. Il est accusé de tentative de viol. Les réactions fusent. De nombreux journalistes, politiciens et autres proches du directeur du Fonds monétaire international disent tomber des nues. Comment un homme politique de cette envergure, annoncé en tête de tous les sondages consacrés aux élections présidentielles, a-t-il pu en arriver là ?
Il s’avère pourtant que, lorsque l’on gratte un peu, les problèmes sexuels de DSK étaient connus depuis longtemps. Connus, certes, mais tus… Car, en France, une certaine omerta règne autour de la vie privée des hommes d’Etat.
En 2007, pourtant, Jean Quatremer avait osé lever le tabou. Ce journaliste de Libération, travaillant à Bruxelles, avait publié sur son blog un article consacré à celui qui devait devenir le responsable du FMI. "Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle", avait-il souligné dans le dernier paragraphe de son papier.
Cette description suscitera un véritable malaise au sein de Libération, et de la presse hexagonale en général, qui n’osera et/ou ne voudra pas approfondir le sujet. Elle vaudra par contre de nombreuses critiques au journaliste à la mèche blonde toujours bien en place et au regard malicieux.