En 2015, le taux de participation à 17h pour le second tour des élections régionales en France métropolitaine était de 50,54%. En 2010, il était de 43,47 %, précise le ministère.
Les Français sont appelés aux urnes pour le second tour des élections régionales, une semaine après un premier tour marqué par une abstention record et un revers pour la majorité et l’extrême droite.
Ils doivent élire les présidents de 13 régions, et désigner leurs conseillers régionaux, dans un scrutin qui se tient avec un protocole sanitaire toujours strict face à l’épidémie de Covid-19, en net recul mais sous la menace du variant Delta.
Selon les observateurs, la participation sera l’un des enjeux de ce second tour tout comme le premier tour marqué par une abstention « abyssale » avec plus de deux électeurs sur trois (66,72%) qui ne se sont pas déplacés, un record pour une élection depuis le début de la Ve République, en 1958.
Un sondage publié jeudi a révélé que seuls 36% des Français comptent se rendre aux urnes ce dimanche pour le second tour.
Au-delà de la question de la participation, le scrutin de dimanche comporte son lot d’incertitudes dans plusieurs régions. Après une semaine de tractations et d’alliances, le second tour devrait confirmer, sauf surprise, l’implantation des partis dits traditionnels de droite comme de gauche au détriment de l’extrême droite, qui était donnée pourtant favorite par différents sondages, et de la majorité.
Lors du premier tour, la droite, représentée par Les Républicains (LR) et leurs alliés, s’est imposée comme la première force politique au niveau national en France, en recueillant 28,4% des suffrages, devant le représentant de l’extrême droite, le Rassemblement national (RN) avec 19,3% des voix.
Le Parti socialiste (PS) et ses alliés sont arrivés quant à eux en troisième position (15,8%), tandis que le parti de la majorité, la République en Marche (LREM), a pointé en cinquième position (10,6%), derrière Europe Ecologie-Les Verts et ses alliés (13,2%).
Selon les observateurs, au second tour, la droite serait en bonne position pour conserver les six régions qu’elle gouverne déjà, même si ce sera probablement très serré en Ile de France (région parisienne), ou en Paca (sud-est). En face, des alliances entre écologistes, socialistes et Insoumis (extrême gauche) devraient permettre à la gauche de remporter plusieurs régions.
Ce double scrutin, qui avait été repoussé en mars dernier sur fond d’un pic de l’épidémie du Covid-19, fait office de répétition générale pour les partis politiques, à quelques mois de la Présidentielle.