A quatre jours du second tour de la présidentielle, les deux candidats s’affrontaient sur les sujets européens lors du débat télévisé de l’entre-deux-tours.
"M. Hollande, pardon, invente le fil à couper le beurre", a asséné Nicolas Sarkozy. "Il veut une taxe sur les transactions financières. Je l’ai fait voter".
Lorsque le candidat socialiste a affirmé que son adversaire UMP avait simplement rétabli en France l’impô t de bourse qu’il avait supprimé au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a persisté.
"J’ai créé à la taxe sur les transactions financières", a maintenu le président sortant, en assurant que la France jouait un rô le précurseur au sein de l’UE. "Pardon de vous le dire, j’ai participé à tous les sommets européens, vous n’en avez participé à aucun".
"C’est bien normal, puisque vous êtes le président", a relevé le député de Corrèze.
"Enfin, vous avez été le collaborateur de François Mitterrand pendant deux septennats, il aurait pu vous confier une responsabilité aussi qui vous aurait familiarisé avec cela", a rétorqué Nicolas Sarkozy.
Alors que son adversaire milite pour une renégociation du traité européen de discipline budgétaire, le chef de l’Etat s’est félicité de l’action qu’il avait menée pour "résoudre la crise de l’euro".
"Vous croyez que ça a été facile, M. Hollande? Vous croyez qu’il suffit d’arriver en mettant son petit costume, en disant: mettez vous tous d’accord?" a interrogé Nicolas Sarkozy. "Vous savez que c’est 27 pays en Europe?"
"Nous avons évité l’implosion de l’euro. Ca a été un travail considérable qui a été fondé d’ailleurs sur le couple franco-allemand. Donc il est irresponsable de vouloir le mettre en cause", a accusé le candidat UMP. "Dire que la France n’a rien obtenu de l’Allemagne, c’est faux. C’est une contre-vérité et une grande incompétence".