Hollande promet qu’il n’y aura ni viande halal dans les cantines ni horaires séparés dans les piscines

François Hollande s’engage, s’il est élu à l’Elysée, à n’admettre "aucune dérogation" en matière de laïcité, promettant que "rien ne sera toléré": ni horaires séparés hommes/femmes dans les piscines municipales, ni viande halal dans les cantines scolaires.

Lors du débat télévisé d’entre-deux-tours, Nicolas Sarkozy a mis en question la proposition socialiste d’accorder aux étrangers le droit de voter aux élections municipales.

Evoquant une montée "extravagante" des tensions communautaires depuis dix ans, le chef de l’Etat a jugé "irresponsable de proposer un vote communautariste".

"Si vous donnez le droit de vote aux immigrés (…) pour les municipales, il y aura des revendications identitaires et communautaires: des horaires différenciés pour les femmes et les hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins différenciés pour les hommes et les femmes dans l’hôpital", a redouté Nicolas Sarkozy.

François Hollande a remis en cause ce raisonnement, expliquant que les étrangers "ne conçoivent pas forcément une participation à une élection locale comme un instrument de pression religieuse". Il a souligné en outre que les citoyens français de religion musulmane n’exerçaient nullement ce genre de pressions à l’heure actuelle.

"Il n’y aura aucune dérogation (…) en matière de laïcité", a assuré le prétendant socialiste à l’Elysée.

"Sous ma présidence, rien ne sera toléré, en terme de présence de viande halal dans les cantines de nos écoles", a affirmé François Hollande.

"Il n’y a aucun horaire de piscine qui sera toléré s’il fait la distinction entre les hommes et les femmes", a-t-il encore promis.

Nicolas Sarkozy a cité en contre-exemple une piscine municipale de Lille, reprochant à la maire de la ville Martine Aubry, Première secrétaire du PS, d’avoir accepté des horaires distincts pour les hommes et les femmes.

"C’est terminé depuis 2009", a noté François Hollande, en affirmant que "c’était pour les femmes qui étaient en surpoids qui en avaient fait la demande" – et non pour des motifs religieux.

Peu convaincu, Nicolas Sarkozy a levé les yeux au ciel, en remarquant avec sarcasme: "Il n’y a pas d’hommes qui sont en surpoids".

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