Elue meilleure joueuse de la compétition, elle a montré cette capacité à donner du sens aux situations de jeu les plus complexes. Sanaa Mssoudy, c’est « Madame une-deux…Droit au but ».
Elle détonne dans le sens créatif du terme… A l’image de sa coupe de cheveux flamboyante ! De sa petite taille, qui ne dépasse pas les 1.60m, elle atteint sinueusement les surfaces les plus verrouillées.
Native d’Aïn Chock à Casablanca, Sanaa Mssoudy s’est révélée footballeuse dès son très jeune âge. Elle a fait ses premiers pas dans un club de quartier: Le Difaâ Ain Chock. Ses prestations lors de la récente Ligue des Champions féminine de football avec l’AS FAR se sont imposées comme une évidence.
« Mon parcours n’a rien d’extraordinaire. Je suis née et j’ai grandi dans un quartier où la ballon rond était omniprésent », a affirmé avec un ton humble et confiant celle qui s’est adjugée le 16 décembre dernier, le Prix de meilleure joueuse interclubs de la CAF.
« Sans le savoir, ni même en être parfaitement consciente, j’ai commencé tout simplement à jouer au foot », a indiqué la MAP la Lionne de l’Atlas, âgée de 25 ans.
Cependant, l’expérience du Difaâ Ain Chock lui a permis de donner la pleine mesure de son talent tout en lui ouvrant grand les portes du Wydad de Casablanca et « nunc » de l’AS FAR où elle s’émancipe footballistiquement.
Entretemps, le rôle de son entourage, en l’occurrence de son père, s’est avéré (très) crucial. « Grand amoureux du football, mon père m’a légué cette passion », a-t-elle fait savoir, notant que celui qu’elle considère comme « sa source d’inspiration » lui a balisé la voie et donné toutes les clés pour affiner son talent jusqu’alors brut.
Désormais, « majeure tactiquement et vaccinée techniquement », elle fait parler d’elle exactement là où elle éblouit des supporters fans de son Joga Bonito.
Dans ce sens, Sanaa Mssoudy a qualifié sa place dans la sélection nationale de « fierté de défendre les couleurs du pays » et l’AS FAR comme une « deuxième famille avec qui elle vit et ne cesse d’apprendre ».
La joueuse a insisté que le talent, sans travail, ni discipline et persévérance, n’échappera sûrement jamais à la loi de l' »éphémère ».
« Je me sens toujours capable de mettre à niveau mes potentialités. Je travaille, chaque jour, avec l’acharnement d’une débutante pour atteindre le pic de ma forme », a martelé la N°18 de l’AS FAR.
« J’évolue étape par étape. Je tiens à rester une personne humble en quête d’apprentissage… Les petits détails créent de la valeur », a conclu Sanaa Mssoudy.