Sahara : la France oppose un démenti catégorique aux propos attribués à son ambassadeur à Washington

La France a opposé vendredi un démenti catégorique à des propos sur le Sahara attribués à son ambassadeur aux Etats-Unis, François Delattre, par un acteur espagnol et publiés par le journal Le Monde daté du 21 février.
« Les propos qui sont prêtés en « off » à notre ambassadeur à Washington n’ont jamais été tenus », a démenti le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Romain Nadal, lors d’un point de presse.

Dans son édition datée du 21 février, Le journal Le Monde rapporte les propos de l’acteur espagnol Javier Bardem et coproducteur du documentaire "Enfants des nuages, la dernière colonie", selon lesquels François Delattre, lui aurait dit, lors d’une rencontre en 2011, que le Maroc est "une maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre".

Des sources françaises ont confié à Atlasinfo que l’ambassadeur de France à Washington "n’a jamais rencontré l’acteur Javier Barderm ni tenu des propos pareils sur le Maroc. Il est le premier à déplorer cela".

« Ces propos émanant soi-disant de l’ambassadeur de France à Washington ont suscité une réprobation totale à l’Elysée et au quai d’Orsay », ont précisé ces sources, indiquant que la position de la France est "claire et constante" concernant la question du Sahara.

Jeudi soir, le porte-parole du quai d’Orsay avait rappelé la position de la France. « Cette position est fondée sur des principes et sur une vision favorisant la stabilité et la protection des droits de l’Homme dans la région, ainsi que sur une issue politique à ce conflit », avait déclaré Romain Nadal.

Selon un proche du dossier, cette "agitation" traduit la perte de vitesse des séparatistes du Polisario et de ses soutiens. Plusieurs pays viennent en effet de retirer leur reconnaissance à une entité autoproclamée par le Polisario.

Le renouvellement de la mission de la MINURSO, prévu en avril, n’est pas non plus « étranger à cette agitation », analyse-t-il, ajoutant que « c’est aussi une manière de faire de la publicité autour d’un film qui n’a aucune chance de conquérir le public français ».

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