Sahara : L’initiative d’autonomie reste la seule et unique solution politique réaliste (Mouhcine Jazouli)
Pour marquer son attachement aux principes du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats, le Maroc a soumis aux Nations unies en 2007 l’initiative d’autonomie pour la région du Sahara marocain, initiative qualifiée par le Conseil de sécurité de sérieuse et crédible dans toutes ses Résolutions adoptées depuis 2007, a affirmé le ministre délégué.
M. Jazouli a rappelé dans ce cadre que le Maroc appuie les efforts du Secrétaire général des Nations unies pour relancer le processus politique exclusivement onusien sur la base des paramètres définis par le Conseil de sécurité depuis 2007 pour aboutir à une solution politique, réaliste, pragmatique et définitive basée sur le compromis au différend régional sur le Sahara marocain.
Ces efforts ont abouti, a-t-il indiqué, à la tenue de deux tables rondes de Genève avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du +polisario+, ajoutant que c’est sur la base de cette nouvelle dynamique que le Conseil de sécurité a réaffirmé, dans sa Résolution 2468 du 30 avril 2019, son appui aux efforts du Secrétaire général de l’ONU pour aller de l’avant dans le processus politique et a demandé à tous les participants dans ces deux tables rondes de rester engagés, en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse.
Le ministre délégué a également affirmé que le Maroc se félicite que le Mouvement des non-alignés "appuie cette nouvelle dynamique initiée à la faveur de deux Résolutions du Conseil de sécurité, fondatrices du processus onusien des tables rondes, en l’occurrence les Résolutions 2440 et 2468", relevant que "malgré le déni continu de l’Algérie, le processus de décolonisation du Sahara marocain s’est achevé avec la réintégration de ces provinces sahariennes du Maroc, il y a 45 ans par la voie de la négociation et un accord qui a fait l’objet d’une Résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU".
"La question du Sahara marocain est d’abord et avant tout une question du parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc et de sa souveraineté sur ses provinces du sud, qui n’est pas négociable", a affirmé le ministre délégué qui conduit la délégation marocaine au sommet du Mouvement des non-alignés, ajoutant que depuis le retour du Sahara marocain à la mère patrie, le Royaume poursuit ses efforts pour renforcer le développement des provinces du sud et mettre en œuvre le chantier de la régionalisation avancée de manière à garantir aux habitants du Sahara marocain la gestion autonome de leurs affaires locales dans un climat empreint de démocratie, de stabilité et de développement inclusif.
Le ministre délégué a, en outre, rappelé "la situation dramatique de la population des camps de Tindouf en Algérie et renouvelé l’appel du Maroc à la communauté internationale pour exercer sa pression sur le pays hôte afin de respecter ses engagements internationaux" et permettre au Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR) d’enregistrer et de recenser cette population conformément aux Résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
La délégation marocaine qui participe au 18è sommet du Mouvement des non-alignés est composée de MM. Adil Embarach, ambassadeur du Roi en Azerbaïdjan, Redouane Houssaini, Directeur des Nations unies et des Organisations internationales, et Abdellah Benmellouk, Directeur de la Coopération économique multilatérale au ministère des Affaires Etrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.