Royal accable « Aubry la menteuse

L’attaque est frontale. Ce n’est pas la première, mais la plus violente. Au lendemain de l’entretien de Dominique Strauss-Kahn sur TF1 – durant lequel il a révélé sa volonté initiale d’être candidat -, Martine Aubry n’a eu de cesse de donner des gages de son volontarisme. Non, elle n’est pas une candidate de substitution car rien n’était décidé entre eux, a-t-elle martelé. Elle ne pouvait pas dire autre chose. Ségolène Royal aurait pu laisser filer, et sourire, comme les autres. Elle a préféré attaquer. Pour rebondir dans les sondages, où elle est désormais quatrième, derrière Arnaud Montebourg. "On verra au moment du vote", lâche, agacée, Delphine Batho, une de ses proches, au JDD.fr.

"Un certain arrangement avec la vérité qui ne correspond pas à ce qu’attendent les Français"

"Qu’il existe une entente politique entre eux n’est pas une chose honteuse, mais pourquoi alors le cacher aux Français?", s’est interrogée mardi à Limoges (Haute-Vienne) la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, avant d’en tirer ses conclusions : "En l’occurrence Martine Aubry n’a pas dit la vérité. Or, les Français qui ont déjà beaucoup été trompés depuis cinq ans méritent la vérité et veulent des responsables politiques intègres, qui ne leur mentent pas", a-t-elle déclaré à une correspondante de l’AFP. Les mots sont forts. François Hollande, à qui les révélations de DSK profitent certainement le plus, a lui aussi formulé le même constat, mais les termes employés sont moins directs : "Je crois qu’il a dit la vérité: il y avait un pacte entre Martine Aubry, Laurent Fabius et lui-même", a-t-il déclaré lundi sur LCI. Selon le député de Corrèze, "cette idée d’un accord – on peut l’appeler pacte, arrangement, compromis – était connue de tous, elle n’avait été niée par personne".

Si les deux anciens compagnons tirent donc les mêmes conclusions des propos de DSK, leur attitude est bien différente. Là où François Hollande joue la sobriété et répète sa volonté de ne pas tacler ses camarades – une posture de favori -, Ségolène Royal attaque, encore un peu plus – une posture de challenger. Plus tard lors de ce même déplacement, sur France 3 Limousin : "Quand DSK dit qu’il y avait un pacte et que Martine a juré ses grands dieux qu’il n’y avait jamais eu ce pacte, en effet il y a un certain arrangement avec la vérité qui ne correspond pas, je crois, à ce qu’attendent les Français de leurs responsables politiques". Et de conclure : "Moi je crois que la politique, c’est de la vérité, c’est de la transparence, c’est ne pas mentir et ne pas tricher", a-t-elle ajouté affirmant vouloir pour sa part "être la garante de la morale publique".

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