Le président américain a lancé cet appel après s’être entretenu au téléphone avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan en amont de cette réunion à l’ONU, la première depuis des décennies ayant trait à cette région montagneuse très majoritairement peuplée de musulmans pour laquelle l’Inde et le Pakistan se sont déjà livré deux guerres.
"Le président (Trump) a rappelé l’importance pour l’Inde et le Pakistan de réduire les tensions à propos (de l’Etat) du Jammu-et-Cachemire par l’intermédiaire d’un dialogue bilatéral", a annoncé la Maison Blanche.
Imran Khan a quant à lui "exposé en détail le point de vue du Pakistan au président Trump", les deux dirigeants ayant décidé qu’"ils resteraient en contact constant", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi.
Sur la défensive, l’Inde a dénoncé des ingérences de la communauté internationale dans ce dossier : "nous n’avons pas besoin que des fouineurs internationaux viennent nous dire comment agir. Nous sommes un pays de plus d’un milliard d’habitants", s’est insurgé l’ambassadeur d’Inde aux Nations unies, Syed Akbaruddin. Des déclarations conformes à la position traditionnelle de New Delhi, qui s’oppose aux discussions à l’ONU sur le Cachemire, considérant qu’il s’agit de ses affaires intérieures.
Autre facteur contribuant à la tension, l’Inde a laissé entendre vendredi qu’elle pourrait remettre en cause sa doctrine de non recours en premier à l’arme nucléaire, dans un contexte de tensions accrues avec le Pakistan. "L’Inde a strictement adhéré à cette doctrine. Ce qui se produira à l’avenir dépend des circonstances", a averti le ministre indien de la Défense Rajnath Singh.