Retraites: Roux de Bézieux (Medef) n’est pas « arc-bouté sur l’âge pivot »

Le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a assuré lundi qu’il n’était pas "arc-bouté sur l’âge pivot", qui cristallise notamment l’opposition de la CFDT, le principal syndicat réformiste, après un mois de contestation sociale contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

"La mesure d’âge, même si on peut peut-être l’améliorer, c’est la seule manière intelligente de financer le régime", a cependant indiqué le patron des patrons sur BFM Business. "On n’est pas arc-bouté sur l’âge pivot, on est conscient que pour financer cette réforme, il faut travailler plus longtemps".

"Le message que je porterai, c’est +oui pour regarder autour de la mesure d’âge ce qui peut être amélioré+ mais certainement pas de céder pour avoir une réforme qui n’est pas financée. Demain on ira à Matignon en étant constructif, on peut trouver des compromis. Ce n’est pas illégitime que les points de pénibilité permettent de partir plus tôt, que cette mesure d’âge soit adaptée aux carrières longues. Ca peut-être un des éléments à discuter", a-t-il ajouté.

"Ce qui est sur la table, ce sont les six critères actuels du compte pénibilité sur lesquels on peut regarder les seuils, si c’est raisonnable, et les améliorer pour prendre en compte plus de gens dans la pénibilité", a-t-il précisé, regrettant toutefois que la pénibilité "n’existe pas dans le secteur public" et soit seulement reconnue dans le privé.

Le président du Medef n’est cependant pas favorable à l’organisation d’une "conférence de financement", contrairement à la CFDT qui a proposé cette mesure soutenue par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

"Je ne dis pas que je la rejette, (…) mais Laurent Berger (le patron de la CFDT, ndlr) dit: +on fait d’abord la réforme, les dépenses, et on réfléchit ensuite au financement+".

Enfin, alors que la paralysie des transports vient d’entrer dans son deuxième mois, M. Roux de Bézieux semble déplorer la longueur de la phase de concertation qui a abouti à cette situation.

"On a un peu perdu du temps et effectivement on a passé un peu 18 mois pour rien", regrette-t-il. L’ancien haut-commissaire aux retraites "Delevoye, il a fait des concertations mais on ne savait jamais à quoi ça aboutissait. Depuis que le Premier ministre a repris la main, les choses sont sur la table".

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