Report à mercredi du procès de l’ancien président Moubarak

Le procès de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, qui a comparu lundi devant la cour pénale du Caire allongé sur une civière, a été reporté à mercredi après une troisième audience marathonienne marquée par l’audition des témoins.

Cette audience a été marquée par l’audition de la déposition de quatre policiers, dont le chef du service des communications au sein de la force de la sécurité centrale (antiémeutes) et des officiers responsables des salles des opérations de la même force, à la demande de l’accusation afin de prouver les charges contre Moubarak, ses fils Alaa et Jamal, son ministre de l’intérieur, Habib El Adly et six de ses collaborateurs.

Les trois autres témoins convoqués, Emad Badr Saïd, Bassim Mohamed Otayfi et Mahmoud Gala Abdelhamid, sont également des policiers, qui étaient présents dans cette même salle durant les 18 jours de la "révolution du Nil".

Lors de sa déposition, le général Hossein Saïd a affirmé n’avoir jamais reçu l’ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants de la part du ministre de l’Intérieur de l’époque, Habib Al-Adly.

Vingt-cinq personnes ont été blessées dans des accrochages survenus entre des manifestants et les forces de l’ordre, devant l’Académie de police au Caire où se déroule le procès de l’ancien Président Hosni Moubarak.

Selon des sources sécuritaires égyptiennes, 14 policiers figurent parmi les blessés qui ont été évacués vers des hô pitaux cairotes.

La même source a ajouté que des dizaines de manifestants ont lancé des pierres contre les forces de l’ordre, précisant que la police a procédé par la suite à l’arrestation de 22 personnes.

Le matin, une dizaine de personnes avait été également blessées dans des accrochages entre les familles des personnes tuées lors de la révolution du 25 janvier et les forces de l’ordre.

A la salle des audiences, une rixe y a éclaté quand un partisan du président déchu a brandi une photo de lui, suscitant la colère de parents de victimes de la révolution du 25 janvier.

Parmi les chefs d’accusation retenus contre Hosni Moubarak, ses deux fils et son ministre de l’intérieur, figurent ceux d’"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants" ainsi que ceux d’abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d’enrichissement privé illicite.

Le parquet accuse également Moubarak d’avoir "participé avec Habib al Adly, l’ancien ministre de l’Intérieur et certaines autorités policières (…) au meurtre prémédité de plusieurs participants aux manifestations pacifiques à travers le pays".

Selon des sources judiciaires égyptiennes, l’ex-président égyptien pourrait être condamné à la peine capitale s’il était reconnu coupable.

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