Rencontre entre le commandant des forces US en Afghanistan et les talibans afin de réduire les violences

Le commandant des forces américaines en Afghanistan s’est entretenu avec des dirigeants talibans à Doha vendredi soir afin de discuter d’une réduction des violences, selon des porte-paroles des deux camps, alors que les insurgés accusent Washington d’enfreindre l’accord signé entre les deux parties. 

« Le général Miller a rencontré des dirigeants talibans la nuit dernière dans le cadre d’une chaîne de communication militaire établie dans l’accord », a annoncé samedi à l’AFP le colonel Sonny Leggett, porte-parole des forces américaines dans le pays, précisant que l’objet de la réunion était « de réduire la violence. »

Suhail Shaheen, un porte-parole taliban, a précisé sur Twitter que les deux camps avaient « discuté en détails de l’application de l’accord ainsi que d’infractions, en particulier, des attaques et des raids de nuit hors des zones de combat ».

Pourtant, selon un responsable de la Défense américain, « les Etats-Unis n’ont pas enfreint l’accord » signé à Doha le 29 février, dans lequel Washington a promis un retrait des forces étrangères d’Afghanistan sous 14 mois à condition que les talibans respectent notamment des engagements sécuritaires.

« Nous avons été très clairs sur le fait que nous défendrions les forces de sécurité afghanes si elles étaient attaquées », a déclaré cette source à l’AFP.

Les insurgés, qui ont augmenté leurs attaques contre les forces afghanes, accusent les Américains d’avoir soutenu ces dernières lors d’opérations causant la mort de civils, des informations rejetées par Washington.

Selon le responsable américain, les talibans émettent de « fausses allégations » pour faire pression sur les Etats-Unis afin qu’ils poussent le gouvernement afghan à libérer des milliers de prisonniers insurgés.

L’accord américano-taliban, non ratifié par Kaboul, prévoit l’échange de 5.000 captifs talibans contre 1.000 membres des forces afghanes.

Kaboul a déjà libéré 100 prisonniers talibans mercredi, et 100 autres jeudi, un geste qualifié d' »inacceptable » par les talibans.

Ces derniers ont abandonné des discussions sur le sujet débutées la semaine dernière à Kaboul avec des représentants du gouvernement afghan.

Cet échange est un préalable à de futures négociations entre Kaboul et les insurgés visant à définir l’avenir du pays.

L’ouverture de ce dialogue « interafghan », une condition de l’accord américano-taliban, était prévue pour le 10 mars, mais a été repoussée en raison notamment du désaccord sur la libération des prisonniers.

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