RDC: colère et consternation après la mort de 15 Casques bleus

De la colère et des questions: les circonstances précises de la mort de quinze Casques bleus tanzaniens jeudi dans l’une des zones les plus troubles de l’immense République démocratique du Congo restaient encore à déterminer samedi.

L’assaut attribué aux miliciens ougandais musulmans des Allied Defense Forces (ADF) dans la province orientale du Nord-Kivu représente l’attaque la plus meurtrière contre la force onusienne déployée en RDC depuis 1999.

Le bilan peut encore s’alourdir. Le président tanzanien John Magafuli a indiqué que son pays était "sans nouvelles de deux autres soldats" du contingent tanzanien qui a également enregistré 44 blessés.

"J’ai reçu la nouvelle avec un grand choc. Nos soldats protégeaient la paix et la sécurité dans le pays voisin, la RDC", a ajouté le président Magafuli alors que la Tanzanie fête le 56e anniversaire de son indépendance.

Les miliciens ont lancé leur assaut jeudi soir au crépuscule pendant trois heures contre la base de la Monusco de Semuliki dans le territoire Beni, près de la frontière ougandaise, dans la zone dite du "triangle de la mort" Mbau-Kamango-Eringeti, fief présumé des ADF.

L’armée congolaise affirme avoir tué 72 rebelles en venant "en renfort" des soldats onusiens, ne déplorant qu’un mort" dans ses rangs, selon un porte-parole, le capitaine Mak Hazukay.

Aucune réaction officielle congolaise de haut niveau n’était disponible samedi matin.

Une délégation de la Monusco doit se rendre prochainement sur les lieux de l’attaque pour une évaluation. Une délégation tanzanienne devrait se rendre à son tour mardi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a indiqué une source de l’armée congolaise à l’AFP.

L’attaque a eu lieu dans le territoire de Beni, où les ADF ont tué 25 civils le 7 octobre ainsi que trois autres Casques bleus tanzaniens, parmi deux de leurs cinq offensives de ces six derniers mois recensées par le "baromètre sécuritaire des Kivu" de Human Rights Watch et du groupe d’étude sur le Congo.

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