Rama Yade, qui fut secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme puis aux Sports, s’était vu rappeler à l’ordre fin avril en raison de déclarations critiques sur l’action du gouvernement qu’elle avait quitté.
Elle a rejoint le centriste Jean-Louis Borloo, qui envisage une candidature à la présidentielle. Plusieurs titres de presse s’étaient fait l’écho des intentions de Nicolas Sarkozy de la démettre de ses fonctions d’ambassadrice.
«J’existais avant, j’existerai après»
En mars dernier, entre les deux tours des cantonales, elle a appelé à voter pour le PS en cas de duel avec le FN, alors que la consigne présidentielle était le «ni, ni» (ni PS, ni FN).
Et Le 28 mars, elle a lancé, Jean-Louis Borloo c’est «le sarkozysme en mouvement».
Le président du PR a «salué» immédiatement mercredi «son courage et son honneur qui ne sont pas de nature à surprendre les Français». «On va faire une super équipe! Son engagement auprès de moi m’oblige encore plus», a dit à l’AFP M. Borloo qui annoncera officiellement cet automne sa décision de se présenter ou non à la présidentielle.
Plusieurs voix s’étaient élevées à l’UMP pour s’indigner de sa liberté de ton, et demander sa démission de l’Unesco.
En avril, à la question «c’est Nicolas Sarkozy qui a fait en sorte que vous soyez à l’Unesco?», elle avait répliqué agacée: «oui, parce que sinon, avant, j’étais dans la brousse c’est ça? (…)» «J’existais avant, j’existerai après».
Quelques jours plus tard, le porte-parole du gouvernement François Baroin avait indiqué qu’un message sur «les obligations de réserves imposées» aux ambassadeurs avait été «adressé très clairement» à Mme Yade. «On l’a mise en demeure de choisir entre Nicolas et Jean-Louis», affirmait mercredi soir à l’AFP un membre du Parti radical.