Rajoy insiste : il n’y aura pas de référendum en Catalogne
"La société catalane a besoin d’être protégée contre un projet radical et clivant que l’on tente de lui imposer à la manière forte", a dénoncé Mariano Rajoy lors d’une conférence de presse à Madrid.
"Il n’y aura pas de référendum le 1er octobre (…) cela n’est pas constitutionnel et pas légal", a-t-il martelé, alors qu’en début de semaine, le président indépendantiste catalan Carles Puigdemont a assuré qu’il irait de l’avant en dépit des risques de poursuites et de sanctions pour lui et tous ceux qui l’organiseront.
M. Puigdemont a ouvertement déclaré qu’il ne se sentait pas tenu par les arrêts de la Cour constitutionnelle qui ont interdit ce scrutin mais uniquement par le souhait du peuple catalan qui l’a porté au pouvoir.
"Le gouvernement catalan doit comprendre qu’il ne peut pas annoncer à tout le monde qu’il veut liquider la loi, passer outre le statut d’autonomie (de la région) et la Constitution", a répondu M. Rajoy.
"Cela ne sert qu’à générer frustration, tension et division. Nous avons besoin d’un peu de mesure, de modération et de bon sens".
Il a en outre annoncé avoir une nouvelle fois saisi la Cour constitutionnelle pour lui demander d’annuler une réforme du règlement du Parlement catalan qui faciliterait la tenue de ce scrutin interdit.
La réforme permettrait d’adopter la loi qui convoquera, probablement fin août, le référendum de manière accélérée après un seul débat, sans amendements.
M. Rajoy a appelé le gouvernement catalan à faire cas de l’appel lancé la veille par une des principales associations patronales de Catalogne qui lui a demandé de renoncer "à ses plans de ruptures".
"La société catalane est plus plurielle est modérée", a-t-il ajouté.
La société catalane est divisée avec, selon un dernier sondage, près de 49,4% des Catalans opposés à l’indépendance et 41% favorables à la sécession. Mais plus de 70% veulent le référendum.
Dans l’attente du scrutin du 1er octobre, MM. Puigdemont comme Rajoy se gardent de dévoiler leurs cartes : les indépendantistes restent secrets sur son organisation. Ils n’ont d’ailleurs pas encore les urnes. M. Rajoy, lui, ne dit pas de quelle manière il entend l’empêcher.
Avec AFP