"On est en guerre contre Daech: ça veut dire qu’en Syrie il faut choisir notre adversaire", a déclaré M. Raffarin sur iTELE.
Selon l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, "il ne peut pas y avoir aujourd’hui, je pense, de guerre française au sol, ce serait une erreur majeure. Je pense qu’il nous faut une coalition et qu’elle doit s’appuyer sur un Etat et stabiliser un Etat", à savoir le régime de Bachar-al-Assad.
"Ensuite il est clair que nous avons un compte à régler avec Bachar". Mais "on ne peut pas lutter aujourd’hui contre le terrorisme sans un Etat", a ajouté M. Raffarin.
L’ancien Premier ministre appelle à "réfléchir sur l’utilisation de ce mot guerre. D’abord sommes nous vraiment en guerre ? Et est-ce qu’on peut être en guerre à Raqqa et pas à Paris ?". "Je me méfie de la guerre contre le terrorisme en général", a-t-il dit.
Par ailleurs, a-t-il dit, "la lutte contre le terrorisme est une lutte globale, je ne sais pas si on peut la gagner. On peut gagner contre Daech mais je ne suis pas sûr qu’on puisse gagner contre le terrorisme globalement. Pour cela, il faudra une pensée un peu plus forte que celle que l’on a actuellement", a déclaré le sénateur de la Vienne.
En France, "notre devoir est d’afficher une unité nationale", a dit le responsable de l’opposition.
"Il y a des critiques qui sont à faire, nous pouvons en discuter, mais une chose est de discuter de notre politique en Syrie, une autre chose est d’affirmer notre soutien à nos institutions", a-t-il ajouté, appelant à augmenter les moyens des forces de défense et de sécurité.
AFP