Après une édition »très réussie’’ à Dakhla en 2018, le FIMA transcende ainsi les frontières une fois de plus pour atterrir dans la capitale du Royaume en vue du renforcement des liens culturels qui unissent le continent.
Cette 14ème édition du FIMA se tiendra sous le thème « la synergie des cultures pour le développement de l’Afrique », avec pour ambition de mettre à l’honneur le potentiel artistique africain, à travers la mode notamment.
Cette manifestation sera l’occasion de mettre en exergue l’identité culturelle du continent africain, ainsi que les potentialités économiques, qui seront au centre des débats des différentes rencontres prévues au programme, affirmant son ambition de faire de la culture un élément fondamental dans la construction de la paix, a assuré l’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco pour l’innovation et la création africaine et président-fondateur du festival, Seidnaly Sidahmed Alphadi, lors d’une conférence de presse, tenue au siège de l’Unesco.
Il a indiqué qu’’’un événement de taille, comme ‘Rabat, capitale africaine de la culture’, mérite l’adhésion de nous tous, artistes hommes de lettres, acteurs culturels et décideurs politiques et médias, afin de nous inscrire dans la dynamique du thème choisi pour cette édition’’.
« La pertinence du thème choisi nous interpelle à tout point de vue, car nous sommes détenteurs d’un héritage dont la richesse est inestimable. Il nous appartient de léguer aux générations futures ce précieux trésor dans toute sa plénitude, car il est incontestablement un outil incontournable et fondamental pour le développement durable et une paix permanente’’, a-t-il enchaîné.
De son côté, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’Unesco, Samir Addahre, a indiqué que le FIMA dépasse le cadre d’un « festival classique », relevant que celui-ci a une « vision culturelle intégrée ». « Il s’agit d’un festival qui vise à porter un véritable projet économique et social au profit de la jeunesse africaine », a-t-il fait observer.
Il a également relevé qu’une nouvelle conscience émerge en Afrique, notamment de la part de la jeunesse et même des responsables africains, affirmant que l’Afrique doit s’émanciper et se prendre en charge avec ses propres moyens.
« Nous sommes pour une Afrique qui rayonne, qui s’émancipe, qui se prend en charge », a souligné M. Addahre, précisant que SM le Roi Mohammed VI porte une « véritable ambition » pour le continent africain.
De son côté, le représentant de la directrice générale de l’Unesco à cette conférence a indiqué que, depuis sa création, l’Unesco est fière de s’associer aux éditions du FIMA, soulignant que ce genre d’initiatives est « fondamental » pour le développement de la créativité africaine de façon générale, mais aussi dans le domaine de la mode.
Il a aussi annoncé le lancement par l’Unesco d’une étude sur l’industrie de la mode et du textile en Afrique, faisant savoir que celle-ci vise à faire l’état des lieux de ce secteur porteur, à même de connaître ses tendances, mais aussi dégager et identifier les opportunités de sa croissance.
Pour sa part, le secrétaire exécutif des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), Jean Pierre Elong Mbassi, a rappelé qu’à l’occasion de l’événement panafricain phare du CGLU – Africités (2018), tenu à Marrakech, les maires ont estimé que la culture était « le maillon manquant » dans les politiques de développement local.
« Les maires ont ainsi décidé qu’il fallait absolument que la culture retrouve sa place pour le développement de nos continents et instituer la célébration des capitales africaines de la culture », a-t-il soulevé, rappelant que c’est dans ce cadre que Rabat était choisie pour être la première capitale africaine de la culture.
M. Mbassi a également dévoilé le programme des « Capitales africaines de la culture », qui prévoit l’organisation d’activités et d’événements dans les domaines notamment de la littérature, la musique, la danse, la photo, du design, outre des forums et des rencontres interculturelles.
Créé par Alphadi en 1998 au Niger, le FIMA vise à promouvoir l’émergence d’une industrie de la mode et des Arts au service du développement, à capitaliser le savoir-faire artisanal traditionnel africain et de faire de l’Afrique un hub de l’industrie de la Mode, des Arts et de la Culture.