« Qu’importe si les bêtes meurent » de la Marocaine Sofia Alaoui remporte le Grand prix du Jury du Festival de Sundance

Le film marocain « Qu’importe si les bêtes meurent » écrit, réalisé et produit par Sofia Alaoui au sein de sa société Jiango Film avec l’aide du Centre cinématographique marocain (CCM), vient de recevoir le Grand Prix du Jury du Festival de Sundance, où il concourait dans la catégorie internationale « Shorts ».

Cette catégorie comprenait 74 films sélectionnés parmi plus de 10.000 reçus du monde entier par le festival, indique un communiqué du CCM, précisant que le jury, composé de la célèbre photographe et artiste contemporaine américaine Cindy Sherman, de l’actrice britannique Sian Clifford (Fleabag) et du producteur indépendant américain Marcus Hu (Kaboom) a décidé d’attribuer le grand prix au film marocain.

« Qu’importe si les bêtes meurent » se passe dans les hautes montagnes de l’Atlas où Abdellah, un jeune berger, et son père sont bloqués par la neige dans leur bergerie. Leurs bêtes dépérissant, Abdellah doit s’approvisionner en nourriture dans un village commerçant à plus d’un jour de marche. Avec son mulet, il arrive au village et découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les croyants.

Le Festival de Sundance, qui est présidé par le réalisateur, producteur et acteur américain Robert Redford, est l’un des plus importants festivals de cinéma indépendant aux Etats-Unis et dans le monde, explique le communiqué, notant qu’au fil des ans, il a révélé de nombreux auteurs devenus incontournables tels que Quentin Tarantino et Jim Jarmusch.

Après son triomphe à Sundance et avant de le retrouver au Festival national du film de Tanger, « Qu’importe si les bêtes meurent » sera en compétition au Festival de Clermont Ferrand, un des rendez-vous majeurs du court métrage dans le monde, fait savoir la même source.

Sofia Alaoui s’installe à Paris pour faire des études de cinéma puis réalise des vidéos, des courts métrages auto-produits, avant de tourner son premier court métrage de fiction produit, « Kenza des Choux » qui a circulé dans une quinzaine de festivals. En 2015, elle réalise un premier court métrage documentaire, « Les enfants de Naplouse », puis récemment un second court métrage documentaire, cette fois-ci au Maroc, « Les vagues ou rien » et développe, actuellement, son premier long métrage « La tempête » qui était sélectionné aux Ateliers de l’Atlas du Festival international du Film de Marrakech en décembre dernier, dans la section « Regards sur l’Atlas ».

 

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