Quatre ministres kenyans devant la justice pour corruption

Quatre ministres kenyans seront traduits devant la justice pour leur présumée implication dans des affaires de corruption, a affirmé le Directeur général de la Commission kenyane de lutte contre la corruption (KACC), Patrick Lumumba.

"La Commission dispose de preuves suffisantes pour retenir des charges contre les quatre hauts responsables du gouvernement", a dit Lumumba vendredi à l’occasion du lancement du rapport annuel 2009/2010 de l’Institution.

Il a ajouté que 45 chefs d’entreprises semi-publiques seront également soumis au contrôle de la Commission pour savoir comment ils ont accumulé leur richesse.

"La réforme du système judiciaire contribuera assurément à lutter efficacement contre la corruption dans le pays et à sévir contre les personnes impliquées, indépendamment de leur statut dans la société", a assuré Patrick Lumumba.

La KACC, a-t-il précisé, a récemment mené des enquêtes sur plusieurs scandales financiers ayant secoué la classe politique du pays, dont une opération d’achat de maïs d’un montant de 2,4 milliards de Shillings (30 millions de dollars), une altération frauduleuse de chiffre d’affaires à la Banque centrale du Kenya (524 millions de Shillings) des paiements irréguliers à la Compagnie sucrière nationale (350 millions de Shillings) et des transferts irréguliers d’actions à la Caisse de sécurité sociale (1,6 milliards de Shillings).

Mercredi, la Banque Mondiale, le Fonds des Nations unies pour l’enfance et des agences d’aide britanniques et canadiennes ont demandé aux autorités kenyanes de poursuivre en justice les responsables du ministère de l’Education impliqués dans un détournement de plus de 100 millions de dollars.

"Les responsables de ce détournement doivent être déférés à la Commission kenyane anti-corruption pour être poursuivis en justice", ont indiqué ces instances dans un communiqué conjoint publié à Nairobi.

MAP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite