Quand le chef de l’Elysée cuisine pour les soldats au Niger

Le chef de l’Elysée, Guillaume Gomez, était vendredi derrière les fourneaux de la cuisine de campagne de la base française de Niamey pour offrir un "repas de Noël" à 700 convives, essentiellement des soldats, à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron.

"C’est une initiative inédite. Jamais les cuisiniers de la Présidence n’avaient préparé un repas pour autant de militaires à l’étranger", témoigne Guillaume Gomez, 39 ans dont 20 à l’Elysée.

"C’est un sacré défi à relever, mais je suis super content de le faire", ajoute-t-il sur la base de l’opération antijihadistes Barkhane près de l’aéroport de Niamey.

Fidèle à son principe de ne jamais dévoiler les menus à l’avance pour "laisser la découverte aux convives", il précise juste qu’il n’offrira "ni homard ni langouste", mais "un peu de foie gras" qui "ne sera pas servi en entrée".

"Ce repas de fête ne sera pas un repas de gala ostentatoire. Il sera assez copieux pour des gaillards qui ont souvent un solide appétit", précise-t-il. De l’alcool sera servi avec modération, avec une bouteille pour six.

L’initiative de ce repas a été lancée par Emmanuel Macron lorsqu’il a décidé de respecter la tradition présidentielle de rendre visite aux troupes à l’étranger à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Guillaume Gomez se met alors à la tâche. Il effectue la semaine dernière une rapide visite à la base pour visiter la cuisine installée dans un préfabriqué. Puis se rend au marché de Rungis où "les grossistes ont accepté d’offrir tous les produits servant à composer le repas", qui sont "uniquement des produits du terroir français", souligne le quatrième chef de l’Elysée depuis le début de la Ve République.

Les plats sont ensuite cuisinés à l’Elysée avant d’être stérilisés et envoyés, pour un poids de 1,6 tonne, à bord d’un avion de l’armée jusqu’à Niamey. "Nous avons été très attentifs au budget", précise le chef, sans donner de chiffres.

Pour l’adjudant-chef José, gérant du foyer de la base de Niamey, cette initiative "est très bien accueillie par tous" car "la période de Noël est un peu compliquée: chacun est loin des siens, dans un milieu hostile". "On a l’impression d’exister, d’être reconnus", se félicite-t-il.

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