"J’ai toujours été opposé à l’euthanasie", précise M. Sarkozy dans un entretien au magazine Famille chrétienne daté du 8 au 14 octobre. "La seule exception pour moi, c’est quand la vie n’est plus la vie, qu’on n’est plus que souffrance, qu’artificialité".
"Je comprends qu’on arrête la vie quand elle n’est plus la vie. J’ai toujours pensé qu’il y avait une zone grise qui appartenait au secret du patient, de sa famille et du médecin, et qui ne devait pas être codifiée", ajoute-t-il.
Selon l’ex-chef de l’Etat, "les soins palliatifs sont un marqueur de civilisation (…) Le vrai scandale, c’est l’isolement dans lequel tant de nos compatriotes terminent leur vie. C’est un défi de solidarité pour nous tous et un devoir vis-à-vis de nos aînés".
"Je suis contre l’euthanasie. Cela dit, je suis contre l’idée que la loi doit tout régler. Quand vous êtes à côté de la personne que vous aimez, qui est vraiment au bout du bout de la vie, qui ne peut plus vivre tellement elle souffre, ce n’est pas la loi qui peut régler cela, mais le dialogue confiant entre un médecin, la personne qui vous aime et vous. Si je suis confronté à cette situation, je préfère que les personnes qui m’aiment et le médecin décident plutôt que la loi", affirme-t-il également.
Pour M. Sarkozy, "l’extrême fin de vie est un moment où la vie n’est plus la vie, donc on peut l’arrêter".
Avec AFP