Présidentielle au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé au second tour

L’ancien Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK, affrontera l’ancien ministre des finances, Soumaïla Cissé, au second tour de l’élection présidentielle prévu le 11 août courant, a-t-on annoncé, vendredi, de source officielle à Bamako.

Selon les résultats provisoires du premier tour, organisé le 28 juillet, IBK, 68 ans, est arrivé en tête avec 39, 24% des voix, contre 19,49 % pour le candidat Soumaïla Cissé, 63 ans, a déclaré le ministre de l’administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, lors d’un point de presse à Bamako, soulignant que le taux de participation s »est élevé à 51,54% des quelque 6,8 millions d’électeurs inscrits.

Ces résultats devront être validés par la cour constitutionnelle.

Vingt-sept candidats étaient en lice pour ce scrutin censé mettre fin à 18 mois d’une crise politique et militaire marquée par une rébellion indépendantiste touareg, l’occupation de la moitié nord du pays par diverses bandes armées et une guerre contre des groupes djihadistes qui occupaient le nord du pays avant d’en être chassés par une intervention internationale.

Ancien Premier ministre de 1994 à 2000 sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, Ibrahim Boubakar Keïta, est l’un des favoris de la présidentielle avortée de 2012. IBK, surnommé aussi par ses partisans le Kankeletigui, "l’homme qui n’a qu’une parole", a été deux fois candidat malheureux aux deux dernières élections présidentielles (2002 et 2007).

Président de l’Assemblée nationale (parlement) pendant cinq ans, IBK, qui avait créé en 2001 son propre parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM), a mené sa campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle 2013 sous le signe "le Mali d’abord".

Il promet, s’il est élu président de la République, de refonder l’Etat et de favoriser "la réconciliation nationale".

Son rival, Soumaïla Cissé, était ministre des Finances (1993-2000), sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, et président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) (2004-2011). Soumaïla Cissé, qui avait fondé en 2001, le parti de "l’Union pour la république et la démocratie" est arrivé en deuxième position au premier tour de la présidentielle de 2002, et a été battu par Amadou Toumani Touré au second tour avec un peu moins de 35% des voix.

Gravement blessé à son domicile lors de son interpellation par des militaires au lendemain du coup d’Etat du mars 2012, Soumaïla Cissé avait quitté Bamako pour aller s’installer en France. De retour en mars dernier au Mali, il avait appelé à l’effacement de la junte militaire.

Son programme électoral pour les présidentielles 2013 prône "l’émergence d’un Mali nouveau par la modernisation de l’école, de l’économie, de l’agriculture et des institutions".

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