Premiers heurts entre l’armée israélienne et des manifestants palestiniens

La décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël réunit les ingrédients d’un nouvel accès de violence, sur place ou ailleurs.

Au moins une trentaine de manifestants palestiniens ont été blessés jeudi lors de heurts avec des soldats israéliens. Ces violences se sont produites au lendemain de la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël et après un appel à la grève générale et au soulèvement lancé par plusieurs mouvements politiques palestiniens.

A Hébron et Al Bireh, deux localités cisjordaniennes, des milliers de manifestants se sont réunis, scandant notamment que "Jérusalem est la capitale de l’Etat de Palestine", ont déclaré des témoins.

Plusieurs Palestiniens ont jeté des pierres en direction de soldats et brûlé des drapeaux israéliens. Selon les services de secours, quatre manifestants ont été blessés par des tirs à balles réelles tandis que 20 autres l’ont été par des projectiles en caoutchouc en Cisjordanie.

Une porte-parole de l’armée israélienne a pour sa part déclaré que les soldats avaient utilisé des gaz de dispersion anti-émeute contre des centaines de manifestants.

Dans la bande de Gaza, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés près du mur séparant l’enclave palestinienne du territoire israélien et ont lancé des pierres en direction de soldats postés de l’autre côté de la frontière.

Sept Palestiniens ont été blessés par des tirs à balles réelles et l’un d’entre eux est dans un état critique, ont dit les services de secours.

Ismaïl Haniyeh, dirigeant du mouvement Hamas, a appelé jeudi matin à une nouvelle intifada (soulèvement) "contre l’ennemi sioniste". Les Palestiniens ont déjà mené deux soulèvements contre les Israéliens, en 1987 et en 2000, ainsi qu’une "intifada des couteaux", marquée par de nombreuses attaques à l’arme blanche, à partir de la fin 2015.

Il a demandé aux Palestiniens, aux musulmans et aux Arabes de faire du vendredi 8 décembre "un jour de rage" contre l’initiative américaine.

En Cisjordanie, Nasser Al Kidoua, responsable du Fatah et conseiller du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a annoncé des manifestations qu’il a souhaitées pacifiques.

Israël a conquis Jérusalem-Est, partie arabe de la ville, lors de la guerre des Six-Jours en 1967 et l’a ensuite annexée, proclamant la ville réunifiée sa capitale. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.

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