Première réunion du « Groupe des amis de la Libye nouvelle » fin septembre à New York

La première réunion du "Groupe des amis de la Libye nouvelle", qui prendra le relais du Groupe de contact créé pour coordonner les opérations de l’Otan visant à protéger les civils libyens contre les troupes de Kadhafi, aura lieu fin septembre à New York, selon les conclusions de la Conférence internationale de soutien à la Libye clô turée jeudi soir à Paris.

"Alors que les opérations militaires touchent à leur terme et qu’une phase nouvelle s’ouvre", les participants à la Conférence ont relevé que le groupe de contact "avait rempli ses objectifs et qu’il devait être remplacé par un +Groupe des Amis de la Libye nouvelle+", d’après ces conclusions rendues publiques par la présidence française.

Outre les membres du Groupe de contact, cette rencontre de haut niveau visant à aider à la reconstruction de la Libye, a été élargie à plusieurs autres pays, dont la Chine et la Russie qui étaient hostiles à l’intervention de l’Alliance atlantique.

Les participants ont renouvelé leur volonté de continuer à protéger les civils libyens conformément aux résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu et souligné, compte tenu des attentes exprimées par la délégation libyenne, que les Nations Unies "auront un rôle central pour coordonner les efforts internationaux en appui de la transition politique et de la reconstruction de la Libye". Ils ont salué les propositions formulées à cet égard par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, tout en se déclarant favorables à "une nouvelle résolution" du Conseil de Sécurité entérinant ces propositions.

Afin de permettre aux autorités libyennes de faire face aux besoins pressants de la population et d’engager "sans délai" l’effort de relèvement de l’Etat et la reconstruction du pays, ils sont convenus de la nécessité de remettre à leur disposition "dans les meilleurs délais", les avoirs libyens gelés en application des résolutions du Conseil de sécurité.

Les représentants des 63 délégations participantes se sont félicités à cet égard du dégel récent de 6 milliards de dollars d’avoirs, alors que les autorités libyennes ont souligné l’engagement du Conseil national de transition (CNT) de veiller à ce que ces avoirs soient utilisés "au nom du peuple libyen d’une manière transparente et vérifiable".

A l’issue de la conférence qu’il co-présidait avec le Premier ministre britannique David Cameron, le président français Nicolas Sarkozy avait évoqué, lors d’un point de presse, une quinzaine de milliards de dollars d’avoirs libyens détournés par l’ancien régime de Kadhafi qui "seront immédiatement dégelés", sur un montant total estimé à plus de 50 milliards de dollars.

Les participants se sont engagés, en outre, à soutenir le processus de transition et de reconstruction mené par les Libyens pour édifier "une Libye démocratique, indépendante et unie", tout en saluant le retour de ce pays au sein de la communauté internationale et son engagement "actif" dans la région.

Ils ont demandé aux Nations Unies de considérer la délégation du Conseil national de transition comme "représentante légitime du peuple libyen".

La Conférence de Paris sur l’avenir de la Libye de l’après-Kadhafi a été marquée par la participation de délégations de haut niveau représentant plusieurs pays et organisations internationales, dont le Maroc, représenté par le chef du gouvernement, Abbas El Fassi, accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri.

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