Poutine appelle le monde à s’unir pour faire face à la menace terroriste

Le président russe Vladimir Poutine a appelé, mercredi, le monde à s’unir pour faire face à la menace terroriste, soulignant la nécessité de tirer les leçons de la Seconde Guerre mondiale, quand le monde était divisé et sans volonté commune face au nazisme.

"Il faut mettre en place un système de sécurité collective qui ne soit pas fondé sur des blocs. La Russie est prête à discuter de cette question importante et a clamé à plusieurs reprises sa détermination à mener ce dialogue", a déclaré le chef du Kremlin devant la Douma (la chambre basse du Parlement russe), qui achève ses travaux.

M. Poutine a cependant déploré que l’Otan renforce ses actions agressives à proximité des frontières russes.

"Nous ne voyons pas de réaction positive. Au contraire, l’Otan intensifie sa rhétorique et ses actions agressives près de nos frontières. Dans ces conditions, nous sommes obligés d’accorder une attention particulière à (…) l’augmentation des capacités de défense de notre pays ", selon le Chef du Kremlin.

Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d’assurer "la stabilité et la confiance", à trois mois de législatives qu’il a voulu "ouvertes"

"Il est très important que toutes les forces politiques reconnaissent leur responsabilité pour le maintien de la stabilité de la société et recherchent, lors des élections, non pas des résultats en soi, mais la confiance des citoyens à l’égard du résultat", a déclaré le chef du Kremlin.

"Je suis convaincu que la stabilité et la confiance constituent la base, les facteurs clés du succès du développement du pays", a-t-il poursuivi, mettant l’accent également sur l’importance des questions économiques et sociales.

"Tout est important: la sécurité, les affaires étrangères, mais les secteurs économiques et sociaux sont les plus importants", a déclaré M. Poutine, ajoutant que la question couvre notamment les soins médicaux, l’éducation, le logement et le secteur des services ainsi que le soutien de la maternité et de l’enfance. "Ce sont des questions très difficiles, et peut-être même épineuse, mais l’avenir du pays dépendra de la façon dont nous les abordons," a-t-il dit.

La Douma (chambre basse du parlement) est actuellement dominée par le parti au pouvoir, Russie Unie, qui part favori des législatives du 18 septembre. Les autres mouvements représentés au Parlement, les communistes, les nationalistes ou les libéraux, votent en grande majorité les lois présentés par le gouvernement.

Le scrutin se tient dans un contexte en apparence paradoxal puisque Vladimir Poutine bénéficie d’une popularité considérable tandis que le gouvernement et les députés ont vu leurs cotes de confiance s’effriter (49 pc d’opinion favorable pour le premier et 42 pc pour le second selon le centre Levada). Le pays traverse sa plus longue récession depuis le début du siècle à cause du plongeon des prix du pétrole et des sanctions imposées par les Occidentaux à cause de la crise ukrainienne.

Saluant le travail "considérable", "le patriotisme" et "l’unité" des députés notamment lors de l’intégration de la Crimée en mars 2014, le président leur a demandé de faire tout leur possible pour que les élections se déroulent "de manière honnête, ouverte, dans un climat de respect mutuel".

"Je vous demande qu’elles ne tournent pas à la lutte d’informations compromettantes mais à une lutte d’idées qui doivent renforcer notre pays et augmenter le niveau de vie", a insisté le président.

L’opposition libérale au Kremlin, absente du Parlement, avait dénoncé des irrégularités grossières lors des législatives de fin 2011, provoquant des manifestations sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine quelques mois avant son retour au Kremlin après quatre ans au poste de Premier ministre.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite