Plusieurs centaines de « gilets jaunes » à une « marche sur les médias » à Paris

Plusieurs centaines de "gilets jaunes" ont défilé samedi dans le calme à Paris devant le siège de plusieurs médias audiovisuels pour réclamer "un traitement médiatique impartial" du mouvement social né en novembre.

Ils se sont élancés peu après 13H00 de la Maison de la Radio, avant de passer devant la tour de la chaîne privée TF1, et de poursuivre leur parcours devant le groupe public France Televisions, la chaîne BFMTV puis le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

Peu après 16H30, les manifestants commençaient à se disperser dans le calme et sous une pluie battante.

"BFM corrompu", ont chanté certains "gilets jaunes" devant le siège de la chaîne d’information en continu.

Des banderoles pour le référendum d’initiative citoyenne (RIC), principale revendication des "gilets jaunes", ou en soutien à Julian Assange, étaient notamment brandies lors de cette marche, organisée sous haute sécurité policière.

Une pancarte proclamant "le droit d’informer pour Gaspard Glanz" était aussi visible dans le cortège. Ce reporter de 32 ans a été interpellé samedi dernier place de la République à Paris, lors de l’acte 23 des "gilets jaunes" pour avoir fait un doigt d’honneur après avoir été poussé par un policier.

Il doit être jugé le 18 octobre pour "outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique". Il lui est également interdit de couvrir les manifestations parisiennes.

"Les policiers veulent arrêter les journalistes indépendants parce que ce sont les seuls à dire la vérité. Les médias traditionnels ne disent pas la vérité", a estimé dans le cortège Julien, un boulanger de 29 ans à Grigny (Essonne).

"Ce qui me dérange, c’est la confusion entre journaliste, chroniqueur et éditorialiste. On ne sait plus qui est qui", a souligné Paco, 35 ans.

"Certains éditorialistes traitent les +gilets jaunes+ de terroristes ou de vermines, vous vous rendez compte ? Y a jamais une voix pour dire +stop on va trop loin+. On veut juste qu’il y ait un soupçon de vérité qui sorte des médias", a-t-il ajouté.

Deux jours après les annonces d’Emmanuel Macron en réponse à la crise sociale, les "gilets jaunes" étaient de nouveau mobilisés partout en France, pour protester cette fois contre ce qu’ils estiment être un "bla-bla" présidentiel.

Selon le ministère de l’Intérieur, ils étaient 5.500 en France à 14H00, dont 2.600 à Paris pour cet acte 24, contre 9.600, dont 6.700 dans la capitale, la semaine dernière à la même heure.

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