L’"analyse territoriale" enseigne que les réseaux ferrés de Paris intra-muros sont touchés de plein fouet par le phénomène. Ils abritent à eux seuls 50,3 % des attaques, selon le rapport. Il souligne que dès que l’on s’éloigne de cet épicentre, les agressions se font plus éparses, frappant les transports de la petite couronne, limitrophe de Paris (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), à 27,4 %, contre 22,3 % pour ceux de la grande couronne. Cette zone est constituée des quatre départements périphériques de l’Ile-de-France, non limitrophes de Paris: Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d’Oise. "Plus des deux tiers des vols avec violences commis dans la capitale sont des vols à l’arraché, 21,8 % sont des vols perpétrés avec des violences physiques et 10,7 % sont des extorsions", décrypte la note de la DSPAP.
Ces tendances statistiques "préoccupantes", souligne +Le Figaro+, sont directement imputables à ce que la Préfecture de police a baptisé "l’effet iPhone" dans un second document interne daté du 22 décembre.
L’analyse de la délinquance par type d’objets volés sur les lignes du métro, du RER (Réseau express régional" et du Transilien est sans appel, selon le quotidien. Ainsi, sur les 2.813 biens et effets personnels volés le mois dernier aux voyageurs, pas moins de 1.395 étaient des téléphones portables, soit une affaire sur deux. "A eux seuls, les modèles iPhone (3G ou 4) représentent 27,59 % du nombre total d’objets dérobés", précise la note.
S’agissant du seul modèle iPhone 4, "le plus récent et le plus recherché", selon la police, il y a eu 297 appareils volés. "Novembre 2010 confirme les tendances structurelles dégagées en octobre", constate-t-on à la Préfecture de police où une vaste campagne de prévention, lancée avec les transporteurs, va permettre de distribuer 50.000 "flyers", de petits tracts très pédagogiques et concis, rédigés en plusieurs langues à l’adresse des voyageurs à la recherche d’informations pratiques.
Sur le volet répressif, la brigade des réseaux ferrés, qui dispose notamment d’une dizaine de patrouilles en civil à un instant T sur le réseau, a été très sollicitée cette année, élucidant 538 vols avec violences conduisant au placement en garde à vue de 697 suspects depuis le début de l’année, soit 412 de plus que l’année précédente, avec un taux d’élucidation qui frise désormais les 33 %.
"Les voleurs sont souvent de jeunes individus venant en bandes depuis la banlieue vers Paris pour commettre des vols d’opportunité", explique un responsable policier qui invite les voyageurs à un "minimum de prudence quand ils pianotent sur l’écran tactile de leur smartphone".