Plus de 3,5 millions de salariés en chômage partiel en France

Les entreprises françaises, face aux difficultés nées de la pandémie de Covid-19, ont déjà demandé la mise en œuvre du chômage partiel pour 3,6 millions de leurs salariés, a annoncé mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Le dispositif de chômage partiel, demandé par 337.000 entreprises et qui concerne désormais un salarié sur cinq, « est en pleine montée en puissance », a ajouté la ministre, rappelant qu’il avait pour objet de « protéger les emplois » et d’éviter les licenciements.

Le chômage partiel indemnise le salarié à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net. Il est désormais pris en charge intégralement par l’État jusqu’à une rémunération brute de 4,5 fois le salaire minimum (1.539 euros brut pour 35 heures par semaine), ce qui représente 95% des salaires. Au-delà, le différentiel est à la charge de l’employeur.

La ministre n’a pas donné de chiffre sur le coût, mais selon son entourage, cela représente, sur une durée de trois mois, une dépense potentielle de 11 milliards d’euros, bien au-delà des 8,5 milliards budgétés par le projet de loi de finances rectificative.

« Ces coûts sont un investissement, il en va de notre rebond pour repartir le plus vite possible après la crise », a-t-elle estimé. Sans cela, « le coût serait encore plus important » du fait d’un « chômage massif », a-t-elle jugé. « Aux États-Unis, où n’existe pas de chômage partiel, il y a eu en une semaine seulement trois millions de licenciements », a-t-elle rappelé.

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