Ce bilan comprend 67 civils, dont des femmes et des enfants, ainsi que 29 soldats et 14 rebelles, selon cette ONG qui se base sur un large réseau de militants.
A Alep (nord), principal front de bataille, de violents combats ont éclaté entre le clan Berri, des partisans du régime, et des rebelles à Bab Nairab (est).
Mardi, des rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont exécuté des membres du clan Berri, selon des vidéos de militants. Parmi eux figure un important chef tribal, Zeino Berri.
Une source de sécurité a affirmé à l’AFP qu’"à la suite de l’exécution de Zeino Berri, le clan a décidé de prendre les armes et aurait décidé d’exterminer l’ASL pour venger la mort de ce chef".
Dans la vidéo, les rebelles mettent face à un mur un captif, au visage ensanglanté, et d’autres sont alignés à cô té de lui. Les rebelles ouvrent ensuite le feu sur leurs prisonniers, identifiés comme membres du clan Berri.
Le clan des Berri est de confession sunnite alors que le régime Assad est dominé par les alaouites, une émanation du chiisme. Selon les militants et l’OSDH, ce clan a aidé les troupes régulières à réprimer les manifestations à Alep.
Toujours à Alep, des accrochages ont eu lieu à la périphérie du quartier de Salaheddine, bastion où sont retranchés les rebelles, d’après un militant dans la ville se présentant sous le nom d’Abou Mossab. Six civils ont été tués dans ce quartier et celui de Kalassé (centre), selon l’OSDH.
Dans la province d’Idleb (nord-ouest), des rebelles ont attaqué un convoi militaire qui se dirigeait vers Alep.
A Damas, de violents combats ont éclaté à Tamamoun, quartier du sud de la capitale bombardé mercredi par l’artillerie.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des combats ont éclaté pour la première fois aux abords des quartiers chrétiens de Bab Touma et Bab Charqi, dans le centre de Damas, selon l’OSDH.
C’est dans ces quartiers traditionnels du Vieux Damas particulièrement prisés par les touristes que se sont déroulées à plusieurs reprises des manifestations de soutien au président Bachar al-Assad.
Le front de Damas s’était calmé après que l’armée eut pris le dessus au terme d’une semaine d’affrontements inédits dans la capitale à la mi-juillet.
Dans la province de Damas, un convoi de 22 véhicules transportant 12 canons se dirigeait vers Alep, d’après l’OSDH.
Toujours près de Damas, 28 civils ont péri dans l’assaut de la localité de Jdidét Artouz, où une centaine de jeunes ont également été été détenus et conduits dans une école où ils ont été torturés.
La bataille se concentre depuis le 20 juillet sur Alep, capitale économique du pays, vers laquelle régime et rebelles ont envoyé de nouveaux renforts.
Parmi les victimes de mercredi figurent huit personnes, dont une femme et un enfant dans la province de Homs (centre), neuf autres dans la province de Deir Ezzor (est), dont des femmes et des enfants tués dans les bombardements, et dix civils à Idleb dans de violents bombardements de la ville d’Ariha.
Mardi, 124 personnes ont été tuées dans les violences à travers le pays dont la moitié à Alep. Depuis le début de la révolte en mars 2011, plus de 20.000 personnes ont péri, d’après l’OSDH.