« Pendez les Blancs » : le rappeur Nick Conrad sera jugé
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « provocation publique à la commission d’un crime ou d’un délit » pour le clip appelant à « pendre les Blancs ».
« Il y aura effectivement un procès au cours duquel j’espère être reçu comme je l’ai été aujourd’hui en termes d’écoute », a déclaré le rappeur à des journalistes à l’issue de l’audition. « Je pense qu’un texte mérite d’être regardé en profondeur et pas simplement en surface », a-t-il ajouté, estimant que ce qu’il avait à dire était « important ». « Je ne reviens pas sur ce que j’ai dit, je ne le regrette pas, je le pense vraiment, mais ce n’est pas blessant, ce n’est pas violent », a-t-il encore dit. Selon l’un de ses avocats, Me David Apelbaum, « toute cette affaire a vocation à se calmer et s’aplanir ». Le clip, très violent, a suscité un tollé au sein du gouvernement et dans la classe politique.
Dans cette chanson intitulée « PLB », Nick Conrad, jusqu’alors méconnu, appelle notamment à tuer « des bébés blancs ». « Attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands », poursuit ce rappeur. Le clip démarre par une scène dans laquelle un Noir allume une cigarette devant un Blanc pendu au bout d’une corde. Dans une des séquences suivantes, Nick Conrad enfonce un revolver dans la bouche d’un Blanc séquestré dans un coffre de voiture, avant de lui tirer dessus. Dans un entretien au Parisien, le rappeur a affirmé avoir « voulu inverser les rôles de l’homme blanc et de l’homme noir » et souligné que « le choc était voulu », « mais pas à un tel niveau ».