Il analyse également les perspectives de la Coopération économique entre les deux pays, les secteurs d’activité potentiels d’investissement et le renforcement du rôle du Maroc en tant que leader économique sur le continent africain.
1- Quelles sont les perspectives de la Coopération économique entre les États-Unis et le Maroc ?
Avant toute chose, il est nécessaire d’insister sur l’immense portée de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Elle intervient, sur le plan diplomatique, dans le contexte d’une dynamique vertueuse de soutien sans équivoque à l’intégrité territoriale du Royaume, qui a conduit à l’ouverture de nombreux Consulats de pays frères et amis à Dakhla ou à Laâyoune.
Il faut le dire, aujourd’hui, grâce au Leadership, à l’intransigeance et à l’approche volontariste de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est plus fort que jamais sur le plan diplomatique. La reconnaissance américaine est la conséquence directe de ce Leadership Royal. Elle est l’aboutissement d’un processus illustrant la teneur du partenariat d’exception qui lie le Royaume aux Etats-Unis.
La reconnaissance américaine va notamment se matérialiser par l’ouverture d’un Consulat à Dakhla dont la spécificité sera essentiellement économique. Cette représentation diplomatique à portée économique servira de point de relai opérationnel aux opérateurs économiques américains et aux institutions économiques privées ou publiques américaines souhaitant investir dans les Provinces du Sud.
Cette reconnaissance américaine permettra également aux investisseurs américains d’avoir accès plus facilement aux mécanismes de financements et de garantis. Le Consulat américain à Dakhla viendra donc pleinement renforcer le dispositif institutionnel marocain de promotion des investissements et du commerce avec les Etats- Unis.
Enfin, la reconnaissance américaine clos définitivement le faux-débat sur l’éligibilité des produits originaires des Provinces du Sud, qui pourront, sans aucune forme de distinction particulière, pleinement bénéficier de l’Accord du libre échange (FTA).
2- Les Etats-Unis annonce un paquet de projets d’investissement d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. Quels sont les secteurs d’activité potentiels dans lesquels les États-Unis vont investir ?
On parle dans un premier temps d’un investissement américain de 5 milliards de dollars. Ce qui est considérable, d’autant plus en période de récession économique globale engendrée par Covid-19.
Plusieurs secteurs stratégiques sont évoqués comme les énergies renouvelables, les infrastructures, le tourisme, l’innovation ou le soutien aux PME. Ces investissements américains viendront booster l’activité économique, favoriser la création de milliers d’emplois pérennes et auront un impact majeur sur le développement socioéconomique du Sahara mais également de l’ensemble du Royaume.
La nouvelle donne économique et diplomatique permettra également d’accélérer la mise en œuvre de projets d’infrastructures structurants d’envergure.
3- Cette coopération va renforcer davantage le rôle du Maroc en tant que leader économique sur le plan régional. Dans quelles mesures ?
Les investissements américains permettront non seulement de renforcer l’attractivité économique du Royaume mais aussi de confirmer le positionnement du Maroc en tant que hub africain en matière d’investissements internationaux.
Le Maroc étant déjà le premier récipiendaire africain en termes d’IDE, les investissements américains viendront consolider davantage cette position.
La capacité de projection économique du Royaume vers son continent d’appartenance sera renforcée à travers l’émergence du pôle de Dakhla, comme point de départ naturel de cette projection.
Dakhla servira également de plateforme commerciale et logistique pour les produits originaires d’Afrique de l’Ouest, facilitant ainsi leur transit vers les marchés européens et nord-américains.
En somme, la nouvelle donne économique et diplomatique au Sahara profitera non seulement aux Provinces du Sud, mais également à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, tant sur le plan de l’investissement, des infrastructures, de la connectivité que de la fluidité du commerce.