"Il n’y a pas de détails, tout est basé sur des allégations et des spéculations", a déclaré Dimitri Peskov. Le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) a publié dimanche une partie des 11,5 millions documents ayant fui d’une société d’avocats du Panama. Il dénonce des activités offshore de personnalités éminentes de nombreux pays, dont des transactions par des personnes proches de M. Poutine, estimées à 2 milliards de dollars.
"La cible principale de cette opération de désinformation est notre président, tout spécialement dans le contexte des élections législatives à venir (en septembre) et dans le contexte d’une perspective à plus long terme, je veux dire l’élection présidentielle dans deux ans", a souligné Dmitri Peskov lors d’une téléconférence avec des journalistes.
"Cette poutinophobie à l’étranger a atteint un tel stade qu’il est en fait tabou de dire quelque chose de bien sur la Russie, ou sur des actions de la Russie ou sur des réalisations de la Russie. Mais on se doit de dire de mauvaises choses, beaucoup de mauvaises choses, et quand il n’y a rien à dire, il faut que ce soit inventé de toutes pièces. C’est évident pour nous", a-t-il dit.
Les "Panama papers", surnom donné à cette divulgation massive d’informations sur les paradis fiscaux, ne contiennent "rien de concret ni rien de neuf" au sujet du président russe, a estimé Dmitri Peskov.
Avant ces publications, M. Peskov avait déclaré que le Kremlin s’attendait à ce qu’une organisation de recherche internationale en Occident et en Russie publie "un matériel hoax" sur M. Poutine, sa famille et ses amis.