Oslo : le suspect, un fondamentaliste chrétien

La police norvégienne a évoqué samedi un "fondamentaliste chrétien" pour décrire le suspect arrêté après la double attaque qui a fait au moins 91 morts la veille à Oslo et dans ses environs. Sur la foi des informations qu’il a postées sur internet, l’homme, un Norvégien "de souche" âgé de 32 ans, est un "fondamentaliste chrétien", a dit un responsable de la police, en précisant que ses opinions politiques penchaient "à droite", sans plus de précisions.

Sur son profil sur Facebook, cet homme de 32 ans, à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme "conservateur", "chrétien", célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que "World of Warcraft" et "Modern Warfare 2". Sa page Facebook semble avoir été bloquée tard vendredi soir.

Et sur son compte Twitter, il n’a posté qu’un seul message. C’était le 17 juillet dernier. Il citait le philosophe anglais John Stuart Mill : "Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 personnes qui n’ont que des intérêts" .

Un ami cité par le quotidien norvégien Verdens Gang affirme aussi que le suspect a adhéré aux thèses d’extrême droite à l’approche de ses 30 ans. Dans des débats sur internet, il exprimait des opinions fortement nationalistes et il s’opposait vivement à l’idée selon laquelle des personnes de cultures différentes peuvent vivre côte à côte.
Selon le commissaire de police Sveinung Sponheim, ces éléments laissent donc penser qu’"il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans, mais il précise aussi qu’il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste" .

D’après les médias norvégiens, cet homme s’appelle Anders Behring Breivik. Mais la police refuse de confirmer l’information. Le suspect avait plusieurs armes enregistrées en son nom. il était déguisé en policier lorsqu’il a tiré hier sur des jeunes partisans du Parti travailliste réunis pour un camp d’été sur l’île d’Utoya, à une trentaine de kilomètres d’Oslo. Il aurait convaincu les adolescents de le suivre, avant de leur tirer dessus. Ce qui expliquerait le bilan extrêmement lourd.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite